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Le blog du cinema d' Olivier H

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Blog spécialisé sur les Festivals Internationaux de Films Fantastiques comme Fantastic'Arts, FantasPorto, BIFFF, AIFFF, Mauvais Genre, Cannes, NIFFF, Fantasia, PiFan, Deauville, L'Etrange Festival, FEFFS, La Samain, Trieste, Razor Reel, Les Utopiales, PIFFF ...


CONCRETE UTOPIA d'Um Tae-hwa (Corée du sud)

Publié par lecinemadolivierh sur 10 Février 2024, 15:23pm

Catégories : #Films coréens, #Concrete Utopia, #Um Tae-hwa, #Park Seo-joon, #Lee Byung-hin, #Park Bo-young, #Climax Studio, #BH Entertainment, #The Jokers

CONCRETE UTOPIA d'Um Tae-hwa (Corée du sud)

CONCRETE UTOPIA d’Um Tae-hwa (Corée du Sud)

Date de sortie : non connue

Durée : 129 minutes / Genres : drame, catastrophe, science-fiction

Avec Park Seo-joon, Lee Byung-hun et Park Bo-young

Productions : Climax Studio; BH Entertainment

Distributeur France : The Jokers

 

Synopsis : Séoul est frappée par un puissant tremblement de terre qui détruit toute la ville, à l'exception du palais impérial Hwang Gung. Les survivants se tournent vers un officier et une infirmière pour tenter de surmonter la longue crise qui les attend…

Concrete Utopia est l’adaptation du webtoon Pleasant Bullying de Kim Soong-nyoong.

Vanishing Time, le précédent long-métrage du réalisateur coréen Um Tae-hwa date de 2016. Sept (longues) années donc entre Vanishing Time et Concrete Utopia. Concrete Utopia est un blockbuster qui a rencontré un franc succès à travers les festivals dans le monde entier (Sélections officielles au TIFF, à Sitges, à L’Etrange Festival et présenté en hors compétition au festival de Gérardmer 2024.)

Concrete Utopia est un film catastrophe qui à la suite d’un géant tremblement de terre, tous les immeubles, excepté un seul, s’effondrent comme un château de cartes. C’est dramatique et effroyable. Une poignée d’individus « chanceux » ont encore un toit au-dessus de leur tête tandis qu’une grande majorité n’en a plus. Dehors, il fait très froid et la nuit devient un calvaire avec son lot de nouveaux morts. Les denrées alimentaires se font rares. Le gouvernement est aux abonnés absents. Il n’y a plus aucun signe de la société d’avant, d’un civisme déguisé. Comment les survivants vont-ils s’organiser pour survivre ? D’un côté, il y a les chanceux et de l’autre côté, les misérables. Vont-ils s’entendre et s’entre-aider ?

Concrete Utopia bénéficie outre d’un casting trois étoiles. L’acteur Lee Byung-hun ayant collaboré avec de grands réalisateurs coréens comme Kim Jee-woon, à plusieurs reprises (A Bittersweet Life, Le Bon, la Brute et le Cinglé et J’ai rencontré le diable). Il a également collaboré avec le réalisateur Park Chan-wook (Joint Security Area, 3 Extrêmes). L’acteur Park Seo-joon était à l’affiche de Parasite de Bong-Joon-ho (Palme d’or). Le hic, c’est que malgré ces acteurs de renommés et du contexte dramaturge de l’histoire, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas beaucoup (peu) d’émotions qui ressortaient du film. La seule scène qu’il me reste en tête est celle où une mère impuissante assistant au meurtre de son fils. Mais Concrete Utopia ne s’attarde pas sur les sentiments et enchainent ses scènes spectaculaires d’apocalypses.

Le film est assez dynamique mais du fait de sa longueur de plus de deux heures, il y a des passages à vide. Pour un film spectaculaire qui veut en mettre plein la vue, j’ai trouvé les effets visuels un peu en dessous alors qu’ils auraient dû être bien traités pour ce genre de film. Peut-être est-ce dû à un budget limité ? C’est dommage, car pour un film catastrophe, les effets visuels ont leur importance.

Concrete Utopia aurait pu être un petit bijou s’il avait eu de meilleurs effets visuels et un jeu d’acteur un peu plus émotionnel. On n’en ressort pas vraiment bouleversé alors que le sujet s’y prêtait.

Mais le film est là pour faire son job de divertissement et là, il n’y a rien à dire. Le film n’est pas que de l’enchainement de scènes d’actions. Le scénario apporte de la profondeur à cette dramaturgie. Quand les codes, les barrières sociétales éclatent en mille morceaux, les humains redeviennent en quelques sortes des animaux sauvages. Chacun pour soi. Au lieu de s’organiser collectivement, l’être humain se révèle être un vrai chacal qui ne pense qu’à lui quand il est du bon côté, avec un toit sur sa tête et de quoi manger un peu. On peut y voir ici, une critique acerbe de la société contemporaine au sujet des migrants et des diverses crises climatiques. Le climax se veut plus optimiste, là où l’espoir fait vivre.

Concrete Utopia est une machine de guerre en festivals et un très bon divertissement. Même si le film aurait pu être plus intense émotionnellement, il est de bonne qualité. On passe un bon moment à regarder les uns se taper sur les autres. A voir l’écart d’humanisme qu’il y a entre un mari et sa femme. On vit dans une réelle utopie où s’il y a un croc dans l’engrenage … Salutations !

Mad Oliver

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