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Le blog du cinema d' Olivier H

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Blog spécialisé sur les Festivals Internationaux de Films Fantastiques comme Fantastic'Arts, FantasPorto, BIFFF, AIFFF, Mauvais Genre, Cannes, NIFFF, Fantasia, PiFan, Deauville, L'Etrange Festival, FEFFS, La Samain, Trieste, Razor Reel, Les Utopiales, PIFFF ...


CA TOURNE A SEOUL! COBWEB de Kim Jee-woon (Corée du sud)

Publié par lecinemadolivierh sur 26 Novembre 2023, 17:33pm

Catégories : #Films coréens, #Kim Jee-woon, #Ca tourne à Séoul!Cobweb, #Song Kang-Ho, #Jeon Yeo-Been, #Barunson Studio, #The Jokers

CA TOURNE A SEOUL! COBWEB de Kim Jee-woon (Corée du sud)

CA TOURNE A SEOUL ! COBWEB de KIM-Jee-woon (Corée du sud)

Date de sortie en salles : 8 novembre 2023

133 minutes / comédie dramatique

Avec Song Kang-Ho, Im Soo-Jeong, Oh Jung-Se, Jeon Yeo-Been, Krystal Jung

Production : Anthology Studio, Barunson Studio et Luz y sonidos

Distributeur France : The Jokers

Synopsis : Séoul, 1970 : le réalisateur Kim souhaite refaire la fin de son film "Cobweb". Mais les autorités de censure, les plaintes des acteurs et des producteurs ne cessent d’interférer, et un grand désordre s’installe sur le tournage. Kim doit donc surmonter ce chaos, pour achever ce qu’il pense être son chef-d'œuvre ultime…

 

Ca tourne à Séoul ou plutôt ça tourne pas mal du côté du réalisateur coréen Kim Jee-woon avec pas moins de dix longs-métrages en vingt-cinq ans (Un film tous les deux ans et demi). Que du chemin parcouru sur tous les genres : le genre horrifique avec Deux Sœurs, grand prix au festival de Gérardmer, le genre thriller avec J’ai rencontré le diable, prix de la critique internationale, prix du jury jeunes et prix du public au festival de Gérardmer, le genre action avec Le dernier rempart avec Arnold Schwarzenegger, le genre comédie avec Foul King, le genre western avec Le bon, la brute et le cingléLa boucle est bouclée avec Ca tourne à Séoul en revenant au genre de ses débuts : la comédie noire.

Ca tourne à Séoul, à l’instar de Ca tourne à Manathan de Tom DiCillo (1995) montre l’envers du décor des plateaux de cinéma, un peu comme le récent Ne coupez pas (Une bombe qui a donné lieu à un remake français) de Shin'ichirô Ueda, en montrant un film dans un film (Un film Méta).

Est-ce le fruit du hasard, je ne pense pas, que le réalisateur de Ca tourne à Séoul s’appelle Kim dans le film ? Même si le réalisateur coréen a indiqué que le film n’était pas autobiographique. Dans Ca tourne à Séoul, le réalisateur Kim est un peu un Ed Wood. Un réalisateur qui n’arrive pas à satisfaire les critiques et les spectateurs. Un réalisateur de séries B qui fait plutôt du cinéma artisanal. Quelqu’un qui se surpasse, qui franchit tous les obstacles mit sur sa route pour arriver à ce qu’il veut. A commencer par le refus de la productrice de remettre de l’argent dans un film qui est terminé, à cela s’ajoute la censure coréenne, très active aux débuts des années mille-neuf-cent-soixante-dix contrôlée par le nouveau gouvernement anti communiste, des acteurs peu enthousiastes de remettre le couvert ou bien trop occupés sur d’autres projets … Mais Kim est optimiste et il trouve toujours des solutions aux problèmes rencontrés, même celui de prendre la place d’un acteur qui … a trop bu ! Kim veut tourner un tout autre film avec un climax arachnophobe. Il l’a rêvé, il va le concrétiser coûte que coûte ! Que la critique ait le bec cloué ! Lui qui n’a jamais réussi à refaire adhérer les critiques et le public depuis son premier film où une ombre plane au- dessus au sujet d’un scénario volé.

« L’intrigue aux multiples rebondissements passe en revue presque tous les malheurs envisageables pouvant frapper un réalisateur : entre producteurs envahissants, acteurs has-been aux égos surdimensionnés, en passant par des censeurs zélés »

Ca tourne à Séoul est une satire noire du cinéma coréen, et par la même occasion du gouvernement coréen des années soixante-dix. Avec toutes les péripéties qui arrivent, le spectateur n’a pas le temps de s’ennuyer. Et le film Cobweb (toile d’araignée) est tout simplement génial, rappelant les atmosphères des films d’Hitchcock et ces musiques installant un suspense dans un fauteuil. On ressent la nostalgie des films des années soixante, soixante-dix.

« Selon le réalisateur, la vie n’est qu’une vaste toile d’araignée dans laquelle les humains seraient pris au piège. »

Kang Hang-so est superbe en réalisateur ! L’acteur coréen a un don pour que les spectateurs ressentent de l’empathie, des émotions à travers des expressions de son visage. C’est un grand acteur qui a collaboré pas moins de six fois avec le réalisateur (Cinq long-métrages et un court-métrage). Chacun des acteurs apporte sa petite graine que Kim Jee-woon arrose parfaitement pour donner quelque chose d’unique.

Côté technique, le directeur de la photographie Kim Ji-Young distille de superbes images, aussi bien en noir et blanc qu’en couleur. Les images en noir et blanc transpirent l’époque des années soixante-dix. Yang Jin-Mo s’est occupé du montage de deux films pour le prix d’un ! Ça va, il a assuré et la musique est signée Mowg. Au sujet de la musique, il y a un passage de poupée de cire, poupée de son chantée par France Gall et écrit par un certaine Serge Gainsbourg.

Les paroles « .. Mes disques sont un miroir, Dans lequel chacun peut me voir  … » pourraient être «  Mes films sont un miroir, dans lequel chacun peut me voir ».

Ca tourne à Séoul : Cobweb est un hommage au cinéma. Une preuve d’Amour avec un grand A. C’est l’un des meilleurs films de Kim jee-woon avec J’ai rencontré le diable qui reste incontournable ! Le film est un bijou cinématographique, bourré de références.

Ca tourne à Séoul : Cobweb a été présenté au festival de Cannes en hors compétition.

Mad Oliver

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