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Le blog du cinema d' Olivier H

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LA CHOSE DERRIERE LA PORTE de Fabrice Blin (France)

Publié par lecinemadolivierh sur 24 Mars 2024, 15:35pm

Catégories : #La chose derrière la porte, #Fabrice Blin, #The thing behind the door, #Phase 4 Productions, #Séverine Ferrer, #David Doukhan, #Fabien Jegoudez, #Jean-Marc Toussaint, #Davy Bauret, #David Sherer, #H.P. Lovecraft

LA CHOSE DERRIERE LA PORTE de Fabrice Blin (France)

LA CHOSE DERRIERE LA PORTE (Aka The Thing behind the door) de Fabrice Blin (France)

2023 - 81 minutes – drame / fantastique / horreur

Avec Séverine Ferrer, David Doukhan, Fabien Jegoudez

Productions : Phase 4 Productions

 

Synopsis : Une jeune femme, Adèle, est littéralement hantée par la mort de son mari, Jean, tué dans une tranchée pendant la Première Guerre mondiale. Désespérée et incapable, elle se tourne vers la magie dans l'espoir de faire revenir son amant.

Après avoir réalisé les courts-métrage Monsieur Méchant en 2008 et Mandragore en 2011 (produit par Metaluna Productions), le réalisateur français Fabrice Blin est passé du côté du long avec La chose derrière la porte, qui est son premier long-métrage.

Et quoi de plus normal pour le réalisateur d’emprunter le sentier déjà battu avec Mandragore du fantastique et de l’ésotérisme. C’est comme si Mandragore était une sorte de « proof of concept » aidant à la réalisation de La chose derrière la porte.

Dans les deux fictions, on retrouve une jeune femme veuve vivant dans une maison isolée en forêt. Et dans les deux métrages, on retrouve de la sorcellerie, de la magie noire.

La chose derrière la porte est un drame horrifique où le genre fantastique joue le rôle du prisme des névroses qu’engendrent les guerres. Adèle devenue veuve depuis que son fiancé est parti aux fronts lors de la première guerre mondiale cherche par tous les moyens de le faire revenir des morts. On sent l’influence de H.P. Lovecraft et plus précisément du livre maudit le Necronomicon. On pense également à Simetierre de Stephen King. Bref, deux grosses références, ici bien digérées par le réalisateur et saupoudrées d’une romance. L’Amour est-il plus fort que la Mort ?

Adèle interprétée par Séverine Ferrer essaie tant bien que mal d’avoir un enfant avec Jean, interprété par David Doukhan, jusqu’au jour où Jean est appelé dans les rangs pour combattre les allemands lors de la première guerre mondiale. A partir de là, Adèle n’arrête pas de voir Jean mort dans ses cauchemars. Jean étant mortellement blessé au niveau de l’abdomen. L’emplacement chez la femme de l’embryon. Le départ à la guerre suivie de la mort de Jean est en quelque sorte une parabole de ne pas avoir réussi à avoir eu un enfant. Adèle a du vide qu’elle n’arrive pas à remplir au niveau de l’abdomen et Jean se vident de ses tripes.

A partir de cette métaphore, La chose derrière la porte va emprunter le genre fantastique. Les choses que voient Adèle sont-elles réelles ou bien sont-elles dans sa tête ? Adèle est hantée par les apparitions fantomatiques de Jean. Est-ce qu’Adèle s’imagine tout ce qui se passe comme un refoulement de la mort de Jean qu’elle ne veut pas accepter tout comme le fait d’avoir un enfant ? Est-ce réel ou bien est-ce tout droit sorti de l’imagination d’Adèle vivant en autarcie.

Les deux scénaristes  Fabrice Blin et  Jean-Marc Toussaint ont eu la bonne idée de ne pas donner toutes les clefs aux spectateurs, les laissant libre d’interpréter ce qu’ils veulent en fonction de leur ressenti et de leur émotion.

Les images du directeur de la photographie Davy Bauret sont belles.

Le « sound design » a également un rôle important dans le film, ainsi que la musique composée par Raphaël Gesqua.

Les effets spéciaux sont réalisés par l’incontournable David Scherer. Et David n’est pas avare en effets gores quand on lui en donne les moyens !

Malgré, on se doute d’un budget assez réduit pour un premier long-métrage, Fabrice Blin s’en sort plutôt pas mal. Les réalisateurs français se lançant dans cette voie du fantastique se comptent sur les doigts des deux mains (Julia Ducournau, Quarxx, Mathieu Turi ou encore plus récemment Sébastien Vanicek).

La chose derrière la porte est un film qui prend son temps en développant son intrigue. Il aurait fallu un peu plus d’insertion de scènes d’actions ou d’horreur dans la première moitié du film afin d’avoir un rythme un peu plus soutenu. Ce rythme qui peut paraître un peu lent est idéal pour ressentir les émotions d’Adèle et de glisser lentement dans les entrailles d’un monde fantasmagorique où les démons sortent de leur terreau. Un peu comme une petite graine que l’on plante quelque part dans le cerveau et que l’on arrose. Cela prend forme petit à petit.

La chose derrière la porte est un premier long-métrage intéressant de Fabrice Blin. C’est un conte fantastique, une romance qui passe au-delà de la frontière de la mort.

Mad Oliver.

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