AFTER BLUE (Paradise Sale) de Bertrand Mandico

Publié par lecinemadolivierh sur 12 Février 2022, 14:48pm

Catégories : #After Blue, #Bertrand Mandico, #UFO Distribution, #Ecce Films, #Elina Löwensohn, #Paula Luna, #Vimala Pons, #Agata Buzek, #Pierre Desprats, #science-fiction

AFTER BLUE (Paradise Sale) de Bertrand Mandico

AFTER BLUE (PARADIS SALE) de Bertrand Mandico - Bande annonce

Dans un futur lointain, sur une planète sauvage, Roxy, une adolescente solitaire, délivre une criminelle ensevelie sous les sables. A peine libérée, cette de...

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AFTER BLUE (Paradis sale) de Bertrand Mandico

Date de sortie en salles : 16 février 2022

Science-fiction – 127 minutes

Avec Elina Löwensohn, Paula Luna, Vimala Pons, Agata Buzek

Production : Ecce Films

UFO Distribution

Synopsis : Dans un futur lointain, sur une planète sauvage, Roxy, une adolescente solitaire, délivre une criminelle ensevelie sous les sables. A peine libérée, cette dernière sème la mort. Tenues pour responsables, Roxy et sa mère Zora sont bannies de leur communauté et condamnées à traquer la meurtrière. Elles arpentent alors les territoires surnaturels de leur paradis sale…

After Blue est le second long-métrage du réalisateur français Bertrand Mandico, après Les Garçons Sauvages, salués par la critique et dans les festivals.

Le titre en lui-même (After Blue) emprunte certains scénarios d’un cataclysme climatique (inévitable ?) sur notre belle planète bleue devenue invivable. Une partie de la population partant coloniser une autre planète, ici, la planète After Blue.

« Et puis After Blue, ça renvoie à une théorie scientifique, qui dit que la couleur bleue serait la dernière chose qu’on voit quand on meurt. On atteindrait la mort en étant inondé de bleu. Qu’est-ce qu’il y a, après le bleu ? » - Bertrand Mandico.

Cette phrase du réalisateur n’est pas si anodine, lorsque l’on apprend que la première version du scénario datant de dix-huit ans était prévue pour des acteurs … qui ont vu ce qu’il y a après le bleu …

Cette seconde version du scénario a pris de l’ampleur dans le contexte de l’au-delà. Les morts sont avec les vivants et les vivants sont avec les morts sur cette étrange planète avec des couleurs inexistantes ailleurs (un peu comme la nouvelle de H.P. Lovecraft, La couleur tombée du ciel). Le boulot apporté sur la photographie du film est dingue. On se croirait dans un Giallo avec toute cette peinture apportée au cadre, et puis ces meurtres, et sa dose d’érotisme. Oui, je pense que l’on pourrait dire qu’After Blue est un genre de Giallo à la croisée d’un western surréaliste avec une bonne dose de poésie.

After Blue a de multiples références cinématographiques, dont certains films du réalisateur italien Mario Bava (Le précurseur du Giallo) ainsi que de multiples genres allant du post apocalyptique proche des déserts à la sauce Mad Max, au western avec ses chevauchées sauvages (au premier ou au second degré du terme), à l’ésotérisme et la sorcellerie, puis à l’érotisme et j’en passe.

« L’inversion des genres, la greffe des styles, les nouvelles strates ésotériques, ont fait surgir une dimension résolument baroque » - Bertrand Mandico.

Il y a aussi cette relation mère/fille entre Zora et Roxy. Elles vont faire un (long) voyage initiatique ensemble. Découvrir de nouvelles sensations, faire de nouvelles rencontres …

Les actrices apportent leurs charmes au film. Elina Löwensohn (Zora) avec son accent, dont j’ai hâte de voir dans le prochain film de Bertrand Mandico, Conan la barbare. Paula Luna (Roxy) avec sa chevelure d’ange. Elle est impressionnante dans son premier long-métrage. Vimala Pons avec son charme ensorcelé.

La bande originale composée par Pierre Desprats est un délice qui nous aide à nous immerger dans le film. Vous pouvez vous la procurer en vinyle auprès d’UFO Editions.

After Blue est un film expérimental, une expérience organique à vivre pendant deux heures. Un voyage psychédélique sans prise de drogue, mais avec le même effet. C’est aussi une fable écologique. Courez vite vivre cette expérience sensitive en salles dès le 16 février, car c’est là que tous nos sens s’ouvrent !

Festivals : Sitges (prix spécial du jury), Fantastic Fest (prix du meilleur film), Locarno (prix Fipresci) …

Olivier H.