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Le blog du cinema d' Olivier H

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Blog spécialisé sur les Festivals Internationaux de Films Fantastiques comme Fantastic'Arts, FantasPorto, BIFFF, AIFFF, Mauvais Genre, Cannes, NIFFF, Fantasia, PiFan, Deauville, L'Etrange Festival, FEFFS, La Samain, Trieste, Razor Reel, Les Utopiales, PIFFF ...


INSIDE (It Lives Inside) de Bishal Dutta (Etats-Unis)

Publié par lecinemadolivierh sur 10 Septembre 2023, 14:10pm

Catégories : #Inside, #Horreur, #Fantastique, #KMBO, #Bishal Dutta, #Megan Suri, #QC Entertainment

INSIDE (It Lives Inside) de Bishal Dutta (Etats-Unis)

INSIDE (aka  It Lives Inside) de Bishal Dutta (Etats-Unis)

Sortie en salles le 6 septembre 2023

139 minutes – Epouvante / horreur

Avec Megan Suri, Neeru Bajwa, Mohana Krishnan

Productions : QC Entertainment

Distribution France : KMBO

 

Synopsis : Sam, une adolescente sans histoire, assiste à un phénomène surnaturel terrifiant dans son école. Sa meilleure amie en est la première victime. Elle sera la suivante, si ce qui est enfermé parvient à s’échapper…

Inside est le premier long-métrage du réalisateur Bishal Dutta qui s’était fait remarqué par James Wan (Saw) avec son court-métrage Inferno.

Inside plonge le spectateur dans la culture hindi et ses coutumes religieuses qui se perpétuent de génération en génération, ainsi que de ses superstitions, comme ne jamais se coucher avec un sentiment négatif, sinon, un esprit vilain va s’en nourrir … Le spectateur va entendre pour la première fois des mots comme « Puja » (Fête religieuse autour d’offrandes et de prières hindouistes). C’est une réelle entrée dans les traditions hindis à l’instar d’autres films sur d’autres cultures comme The Medium de Banjong Pisanthanakun.

Le prisme du fantastique est utilisé ici à bon escient pour parler de problèmes d’insertion sociétale d’immigrés. Comment s’adapter dans un pays où les cultures et les coutumes sont différentes ? L’une plus matérialiste, capitaliste, l’autre plus ancrée dans la religion (Ici entre Américains et Hindous) Est-ce en refoulant ses origines au risque de perdre ses racines familiales ?

Sam interprétée par Megan Suri fuit les traditions familiales pour mieux s’insérer dans la société américaine. Elle est amoureuse d’un américain, a des copines américaines, tout en délaissant sa meilleure amie Hindou d’enfance, Tamira. Est-ce que ce sera une certaine forme de culpabilité qui va naître des ténèbres ou bien un réel croquemitaine à la recherche d’âme perdue ? Faut-il vendre son âme au diable pour s’intégrer dans un pays étranger et en payer le prix cher ? Le mal se nourrit de l’intérieur et consume l’âme par ses pensées négatives.

« Le Cinéma d’horreur permet aux artistes de raconter des histoires stimulantes et riches en émotions dans le cadre d’une expérience éprouvante et affective. », Bishal Dutta

Inside soulève des questions autour du mélange des cultures, de l’immigration, des racines.

« Cette image évoque pour moi la dualité que j’ai ressentie en grandissant en tant qu’immigrant de première génération aux États-Unis. «Quelle est ma place ? Quel pays est mon chez-moi ? À quel monde j’appartiens ? », Bishal Dutta

La relation mère-fille est compliquée. La première tient à transmettre les coutumes hindis à sa fille tandis que la seconde souhaite les fuir pour mieux s’intégrer dans la société américaine.

Inside est également un film sur l’adolescence et de tout ce qui en découle (Recherche d’identité tout en refoulant celles de ses parents pour mieux s’y émanciper).

La photographie de Matthew Lynn a un vrai esthétisme avec des couleurs et lumières différentes (L’antre de la bête au sein de la maison maléfique). Le compositeur Wesley Hughes ajoute par-ci, par-là quelques notes entêtantes qui se tiennent sur les doigts d’une main.

Inside essaie tant bien que mal, de tenir le spectateur en haleine, accroché à son fauteuil, via une intrigue jusqu’à un final monstrueux, non sans rappeler le monstre dans Predator.

Au final, Inside, aurait pu être écourté d’avantage lors de son montage, afin d’être plus nerveux.

Le réalisateur Bishal Dutta ne donnera pas toutes les clefs au spectateur le laissant se faire sa propre idée. Est-ce que le monstre existe vraiment ou bien est-ce la matérialisation de la culpabilité de Sam envers sa meilleure amie Tamira ? Un monstre tout droit sorti de sa tête et nourrit par des sentiments négatifs. Rêve et réalité ne font que un.

Le film est interdit au moins de douze ans.

Mad Oliver

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M
à un phénomène surnaturel
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C
L’essenza dei nostri problemi non è puramente politica. È etico. Come la nostra vita, la politica è una conseguenza della moralità, dei nostri standard etici.

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