ADIEU LES CONS - Bande-annonce
Découvrez la bande-annonce d' #AdieuLesCons !ADIEU LES CONS, un film de Albert Dupontel, avec #VirginieEfira, #AlbertDupontel et #NicolasMarié, au cinéma le ...
ADIEU LES CONS d’Albert Dupontel (France)
2020 – 88 minutes / Drame-comédie
Avec Albert Dupontel, Jackie Berroyer, Philippe Uchan, Nicolas Marié, Virginie Efira
Productions : Manchester Films, Gaumont, France 2, Canal+
Distributeur : Gaumont
Synopsis : Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.
Nul besoin de présenter l’ancien trublion Albert Dupontel depuis son premier long-métrage décapant Bernie en 1996. Adieu les cons est son septième films. Depuis Bernie, l’acteur/réalisateur a mûri et délivre ici toujours une satire sociale, un peu plus profonde et surtout plus émotive. Et il paraît que le Cinéma est une histoire d’émotion … Déjà que son précédent long-métrage Au revoir là-haut (2017) était une merveille, Adieu les cons enfonce les clous encore plus loin.
Adieu les cons raconte l’histoire de deux loosers dont leur chemin va les faire se rencontrer. Suze (Magnifique et touchante Virginie Efira) qui apprend qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre et JB (Albert Dupontel), un informaticien qui va péter les plombs suite à un « burn out » au travail, où on l’a pris un peu pour un con. Deux perdus qui vont se rencontrer à un moment burlesco-dramatique du film et vont faire un bout de chemin ensemble, apprendre à se connaître dans cette jungle d’individualistes qu’est notre société contemporaine avec toute son administration, sa lourdeur et son antipathie. La toute première séquence du film (excellente) avec l’acteur belge Bouli Lanners (qu’on ne voit pas assez) en médecin qui va annoncer l’état de santé dégradé de Luze pose d’emblée un ton décalé sur un fond fort dramatique. Ensuite, la rencontre de Luze et JB se fera toujours sur fond burlesque (à la Chaplin). C’est la rencontre pétante des deux protagonistes …
Le scénario du film est assez dense avec de nombreux personnages secondaires, comme par exemple le saxon Terry Gilliam des Monty Python (le film rend hommage à un autre membre de la troupe, Terry Jones, décédé récemment). L’humour très british de la compagnie n’est pas éloignée de celle de l’univers de Dupontel. Ce dernier ne cache pas son admiration à la troupe et vice versa. Et il y a aussi l’excellent et rare Jackie Berroyer dans le rôle du gynécologue qui a accouché Luze lorsqu’elle était adolescente. Un moyen de parler aussi de la maladie ravageuse qu’est Alzheimer avec une dose d’humour grinçante. Dupontel mélange ces moments dramatiques avec des touches d’humours tellement bien dosées que cela en est jouissif (Le dosage n’étant pas évident au risque de tomber dans le pathétique). L’exercice en est tellement réussit, que l’on ressent de l’empathie envers les personnages. Et n’oublions pas également, le troisième personnage de l’histoire, M. Blin joliment interprété par Nicolas Marié. Le fameux trio qui fonctionne assez bien au cinéma, surtout avec le personnage comique qu’est M. Blin, un brin décalé ‘of course’. Adieu les cons est une pure réussite à différents points de vue (Le film a d’ailleurs récolté pas moins de sept Cesar, dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur).
Courez aller voir Adieu les cons, c’est un film sociétal, poétique, drôle et surtout émouvant. Bravo M. Dupontel, vous nous émerveillez de poésie dans ce monde de brutes déshumanisé.
Olivier H.