GIRLS de Julien Hosmalin (France)

BANDE ANNONCE VOST / GIRLS ( Un film de Julien Hosmalin)

Uploaded by Julien Hosmalin on 2024-01-31.

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GIRLS de Julien Hosmalin (France)

Année : 2024 / Durée : 20 minutes / Genre : road-movie horrifique

Avec Carmen Kassovitz, Natacha Krief, Florence Denou, Jean-Louis Loca, François Pouron, Quentin Gouverneur, Frank Williams

Productions : Same Player, Kalpa Films

Distributeur : Premium Films

Synopsis : Romane et Ally prennent la fuite vers un ailleurs qui leur permettra d’être enfin libres. Lors d'un arrêt dans une station-service, leur moto tombe en panne, elles demandent de l’aide mais se retrouvent kidnappées. La vengeance sera leur seule issue.

Girls est le quatrième court-métrage du réalisateur Julien Hosmalin (Magic world en 2015, Lead me home en 2016, Ride Sally Ride en 2017).

Girls était en compétition officielle au festival de Gérardmer 2024 aux côtés de Transylvanie de Rodrigue Huart qui a remporté le prix du meilleur court-métrage. Mais alors, Girls, il est comment ? Il est mieux que Transylvanie ou pas ? C’est subjectif comme avis, mais je vais vous donner le mien.

A sa projection à Gérardmer, Girls a fait le buzz avec sa fameuse scène de cascade avec une moto (vers la 16ème minute du film). En effet cette scène est à couper le souffle. Patrick Ronchin et Cascadeurs Action ont fait un boulot époustouflant, qui en met plein la tronche, aussi bien aux spectateurs qu’à l’antagoniste du film. Cette scène est dingue pour un court-métrage.

Mais bon, commençons par le début, si vous le voulez bien …

Ally (Carmen Kassovitz) est danseuse dans un bar où elle va faire la rencontre de Romane (Natacha Krief). Les deux jeunes femmes ne vont plus se quitter et partent en moto quelque part, à l’instar d’un Thelma et Louise de Ridley Scott.

« C’est comment où tu m’emmènes » demande Ally à Romane.

Sur la route, le réalisateur Julien Hosmalin, fait un petit clin d’œil au premier long-métrage de Steven Spielberg : Duel avec ce camion noir conduit par un étrange routier aux grosses burnes. Tout va pour le mieux pour Ally et Romane jusqu’à un arrêt dans une station-service (Il ne faut jamais s’arrêter dans un station-service isolée …).

Girls enchainent les genres, du « road-movie », au « torture porn », au western ainsi qu’au « rape and revenge ». Tout cela condensé en vingt-minute seulement alors que certains réalisateurs ont besoin de plus de deux heures putain ! Julien Hosmalin nous montre comment ne pas perdre de temps avec un film raconté non linéairement, avec plusieurs flash-back intelligents, passant d’un côté sombre et glauque à un côté plus charnelle, plus lumineux. Cela doit provenir de son travail sur les clips vidéo. Les réalisateurs venant du clip font généralement des courts-métrages assez dynamiques et survoltés.

Le travail du directeur de la photographie, Bertrand Marin (déjà directeur photo dans Ride Sally Ride de Julien Hosmalin) est de très bonne qualité. Les images sont superbes, que ce soit sur la route, dans le bar ou dans le cachot avec des nuances très différentes entre chaque passage. N’oublions pas, pour que ces images soient superbes, le travail d’Anne Szymkowiak à l’étalonnage. Magnifique !

La musique originale de Julien Morin, tout en retenue, est magnifique. Quelques notes de guitares par-ci, par-là. Et pour bien accompagner le titre du film Girls, le titre « Girls just want to have fun » de Robert Hazard, interprétée par Carmen Kassovitz (La fille de Matthieu). Fais chier, j’ai déjà utilisé le mot « magnifique » !

Les deux actrices Carmen Kassovitz et Natacha Krief (qui ressemble étrangement à l’actrice Natasha Lyonne dans la série Netflix Poupée Russe) sont émouvantes. Elles interprètent assez juste cette relation fusionnelle entre Ally et Romane.

Girls est une bombe cinématographique, un Objet Filmique Non Identifié. J’ai kiffé grave et pour moi, oui, subjectivement, Girls méritait de remporter le prix du meilleur court-métrage à Gérardmer ! Girl power !

Julien Hosmalin devrait réaliser son premier long-métrage cette année. Ferris Wheel, un drame familial dans l’univers forain (Une production Same Player).

Mad Oliver.

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