LA VOIX DE SON MAITRE d’Alexandre PIERRIN (France)
Année : 2024 / Genre : science-fiction / Durée : 22 minutes et 13 secondes
Avec Ferdinand Redouloux et Florence Janas
Production : La Générale de production
Synopsis : Adam, 15 ans, vit avec sa mère Inès, une scientifique obsédée par des expériences clandestines sur les animaux de sa ferme. Mais un jour, tout dérape.
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La voix de son maître est le premier court-métrage du réalisateur Alexandre Pierrin qui a suivi un cursus en science politique et qui est passionné par l’écologie. Alexandre est un autodidacte dans la réalisation de vidéo. Il a commencé à réaliser des projets personnels autour de clips vidéo, puis a trouvé son chemin dans le genre documentaire. Autant dire que pour un premier court-métrage, être sélectionné dans de prestigieux festivals comme le Paris International Fantastic Film Festival ou encore le Festival de Gérardmer est une humble reconnaissance du travail accompli.
Mais de quoi cela parle la voix de son maître ? De politique ? D’écologie ? Un peu des deux mon général. Le concept à la base était une série dramatique dystopique avec des animaux parlants. Des animaux qui se retrouvent à entourer des humains pour les dévorer. Il y a un peu de critique sociale à la sauce Romero dans ce pitch fort intéressant. Alexandre a recyclé ce pitch de série en format court-métrage où le film interroge sur les relations entre les humains, les animaux et la science. Chacun ayant en quelque sorte sa propre intelligence, sa singulière sensibilité. L'homme est-il vraiment en haut de la pyramide ? Sans technologie, sans science où serait l'être humain ? Sans nature ?
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L’histoire se déroule dans un cadre rural, une ferme avec des poules et des moutons. Inès réalise des expériences scientifiques sur les animaux de la ferme en oubliant qu’elle doit subvenir aux besoins de son fils Adam. Un simple diner en est la preuve parfaite. La voix de son maître est une histoire de relation entre une mère célibataire et son fils adolescent. Entre une mère scientifique qui cherche à tout contrôler et un jeune adolescent à la recherche de repères. Le format du film en une sorte de huis clos installe une atmosphère anxiogène, un certain malaise.
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Le film questionne sur des sujets comme nos relations humaines, nos connexions, de vouloir tout contrôler. Peut-on contrôler les personnes que l’on aime ?
« La confiance n’exclue pas le contrôle », de Vladimir Lenine cité par le réalisateur qui serait transformée en « L'Amour n’exclue pas le contrôle ».
Mais que se passe-t-il lorsque l’on perd le contrôle ? Quand tout bascule ?
Le sujet du film n’est pas très loin de 1984 de George Orwell où il est question de totalitarisme (Big Brother). Il y a également un peu de Jiminy d’Arthur Môlard dans le thème de science-fiction évoqué.
Pour le film, Alexandre s’est inspiré de films comme The Thing et Assault de Carpenter pour le huis clos, ainsi que de White God de Kornél Mundruczó.
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Vous pourrez voir La voix de son maître, qui est un premier court-métrage de qualité, très prochainement au festival de Gérardmer en attendant d’autres sélections …
Mad Oliver