COURT-METRAGE : critique de PLEASE LOVE ME FOREVER de Holy Fatma (France)

Publié par lecinemadolivierh sur 21 Novembre 2017, 14:23pm

Catégories : #critique court, #court metrage, #Please Love Me Forever, #Holy Fatma, #Isabelle Carlean-Jones, #Annick Christiaens, #Carl Malapa, #Instant Ray Films, #1000 Visages Production, #Screamfest 2017, #Gerardmer 2017, #Romain Compingt, #Valentin Vignet, #Jérôme Rebotier, #Corinne Valancogne, #Kamel Abdeli, #Fantastique

COURT-METRAGE : critique de PLEASE LOVE ME FOREVER de Holy Fatma (France)

Please Love Me Forever - Bande Annonce

Un film réalisé par Holy Fatma et produit par INSTANT RAY FILMS & 1000 VISAGES

https://vimeo.com/184382595

COURT-METRAGE: PLEASE LOVE ME FOREVER de Holy Fatmat (France)

Année : 2016

Durée : 27 minutes

Genre : fantastique/romantique

Synopsis : Dans un monde fantasmagorique, Lili (Isabelle Carlean-Jones), une albinos de 14 ans, vit seule avec sa mère Claudie (Annick Christiaens) qui la surprotège du monde extérieur. Obsédée par son apparence, cette dernière remplace régulièrement des parties vieillissantes de son visage, seule dans sa salle d'opération. Lili, elle, rêve de liberté et de promiscuité, et c'est sur Lyesse (Carl Malapa), 16 ans, son beau voisin, que se concentrent tous ses espoirs de bonheur amoureux et social …

Holy Fatma a co écrit le scénario avec Romain Compingt (Scénariste de Divines d’Houda Benyamina).

Please Love Me Forever est produit par Mathilde Le Ricque

Société de production : Instant Ray Films, en co production avec 1000 Visages production

Note IMDB : 6,9/10 sur 11 votes.

Festivals :

Please Love Me Forever a été sélectionné au Festival de Gerardmer 2017 (France) et a reçu très récemment le prix du meilleur court-métrage à Screamfest 2017 (Etats-Unis) succédant à Un Ciel Bleu Presque Parfait de Quarxx.

Avis : Le film débute par une séquence féérique se déroulant dans la chambre d’une petite princesse, Lili. Les couleurs assez vives et joyeuses de ce premier plan contrastent avec celles du reste des pièces de la maison, qui sont froides et sombres. Le film ne cesse de jouer avec ces contrastes. Autant Lili, pure et probablement naïve rêve d’un Amour, autant sa mère, Claudie en est complètement refroidie. L’univers de Lili en est coloré, tandis que celui de sa mère est sombre, à l’abri de la lumière. C’est en quelque sorte la rencontre de l’innocence et la démence abritée sous le même toit. Un peu de la même manière que l’inconscient et le subconscient. Du conte de fée de princesse, le film bascule peu à peu vers le conte horrifique, non sans rappeler le monstre de Frankenstein.

Côté distribution des rôles, la jeune actrice Isabelle Carlean-Jones est épatante et juste dans son rôle. Elle interprète une adolescente qui découvre l’Amour, alors qu’elle ne semble pas en avoir reçu de sa mère glaciale et mystérieuse Claudie, interprétée par Annick Christiaens. Mais mon coup de cœur va aux parents de Lyesse, superbement interprétés par Corinne Valancogne et Kamel Abdelli.

Pour la technique, la photographie du chef opérateur Valentin Vignet est magnifique, lumineuse, colorée et sombre tout à la fois et superbement bien accompagnée par la musique de Jérôme Rebotier, faisant penser à celle de Danny Elfman pour Edward aux Mains d’Argent de Tim Burton. D’ailleurs le thème, ainsi que le visuel de Please Love Me Forever ne sont pas très éloignés de l’univers burtonnien (Les Noces Funèbres). La réalisatrice Holy Fatma, ne cache pas son inspiration de cet univers fantasmagorique. Mais Holy Fatma, en s’inspirant d’autres univers, a su créer son propre univers, avec des protagonistes déglingués. Un monde surréaliste, coloré, romantique et fantastique.

Dommage, que le film souffre un peu de longueur. Tenir sur une durée avoisinant la demi-heure n’est pas toujours évident. Et paradoxalement, j’ai trouvé la fin un peu brutale.

Note : 7,5/10. Please Love Me Forever est une histoire romantique et sombre mélangeant bien les genres. Holy Fatma (qui vient déjà de réaliser son nouveau court-métrage, The Devil Doesn’t Speak French) a créé une perle rare, please, regardez ce petit bijou, il en vaut le coup d’œil !

Mad Olive