KIDNAPPING INC. - Trailer | BIFFF 2024
Official Selection of the 42nd Brussels International Fantastic Film Festival (BIFFF). www.bifff.net ©The lending company of the film approved the use of this trailer with promotion purposes for the
BIFFF 2024 : KIDNAPPING INC. de Bruno Mourral (France / Canada /Haïti)
Année : 2023 / Durée : 103 minutes / Genre : Thriller
Avec Jasmuel Andri, Rolapthon Mercure, Anabel Lopez, Ashley Laraque, Gessica Geneus, Patrick Joseph, Manfred Marcelin & Marcus Boereau
Productions : Promenades Films / BHM Films / Peripheria
Distributions : The Festival Agency / XYZ
Synopsis : Le kidnapping a beau être un sport national en Haïti, ce n’est pas pour autant qu’on le maîtrise à la perfection. Doc et Zoe, deux malfrats particulièrement doués pour les conneries, en savent quelque chose puisqu’ils ont réussi à tuer leur otage… Deux fois… Le souci, c’est que l’otage en question est, était, est, était le fils d’un sénateur particulièrement bien placé dans la course à la présidence, et que la demande de rançon a déjà été envoyée à la famille. Pas vraiment chauds à l’idée de confesser leur bourde au commanditaire, qui est très loin d’être commode (et on ne parle pas du meuble), Doc et Zoe vont pourtant avoir un coup de pouce inespéré du destin en tombant sur Eddy, sosie parfait du macchabée, qui est en route pour l’aéroport avec sa femme enceinte. Un kidnapping plus tard, Doc et Zoe vont très vite regretter leur idée car, menacer une femme qui perd les eaux, c’est aussi risqué que de jouer à chat-bite avec un pitbull enragé…, Jonathan Lenaerts.
Kidnapping Inc. est le premier long-métrage du réalisateur franco-haïtien Bruno Mourral, présent à la projection au BIFFF. Kidnapping Inc. a eu un douloureux accouchement avec une réalisation sur plusieurs années coupées par différentes causes, comme le Covid ou encore un kidnapping des membres de l’équipe de tournage ! Mais Bruno Mourral avec son mental d’acier a tenu bon bout et a réussi enfin à terminer son film qui parle de kidnapping qui fait des ravages à Haïti. Oui, Kidnapping Inc. est une critique acerbe de la société contemporaine à Haïti et le réalisateur semble bien connaître le problème.
Le film part à deux cents à l’heure, tel un bolide lancé sur la piste du Man. Les premières images sont spectaculaires et on se demande si le film va tenir la cadence infernale de nos deux compères tout droit sorti d’un Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Le film enchaine des situations burlesques entre deux scènes d’actions. Nos deux compères ont la poisse qui leur colle aux fesses, tel un duo Depardieu-Richard. C’est jouissif et la salle 1 du parc des expositions à Bruxelles c’est bien marrée.
La première partie de Kidnapping Inc. est vraiment une belle réussite digne d’un film culte. La seconde partie pêche un peu en dynamisme et en scènes burlesques tout en développant le scénario autour des magouilles politiques au vue de re élections. Tout le monde est véreux et essaie tant bien que mal de se faire de l’oseille ou bien de se faire élire comme il peut.
La réussite du film repose sur les épaules des deux protagonistes de l’histoire interprétés par Jasmuel Andri et Rolapthon Mercure. Deux frangins, deux loosers avec qui on passe du très bon temps. Mercure est le Pierre Richard des deux. C’est le personnage comique et on se marre bien à ses côtés avec toutes ses gaffes. Tandis qu’Andri est plutôt un Depardieu, plus posé qui encaisse les gaffes de son partenaire en se demandant s’il ne fait pas exprès et quand cela va bien s’arrêter.
La fin du film est un petit peu trop mélo à mon goût comme si le réalisateur ne savait pas comment terminé son film ovni. C’est un peu long et le film aurait pu être écourté de quelques minutes…
Au final, Kidnapping Inc. est une belle surprise rafraichissante. Bruno Mourral est le Tarantino Haïtien. Quel premier film à l’image d’un Reservoir Dogs ! La mise en scène est ultra dynamique et certains dialogues sont cultes. J’attends avec une certaine impatience le prochain long de Mourral.
Kidnapping Inc. a été présenté au Festival de Sundance ainsi qu’à Fantasia. Deux grands prestigieux festivals.
Mad Oliver