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Le blog du cinema d' Olivier H

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Blog spécialisé sur les Festivals Internationaux de Films Fantastiques comme Fantastic'Arts, FantasPorto, BIFFF, AIFFF, Mauvais Genre, Cannes, NIFFF, Fantasia, PiFan, Deauville, L'Etrange Festival, FEFFS, La Samain, Trieste, Razor Reel, Les Utopiales, PIFFF ...


LES DENTS DU BONHEUR de Joséphine Darcy Hopkins (France)

Publié par lecinemadolivierh sur 19 Février 2023, 16:46pm

Catégories : #Court-métrage, #Joséphine Darcy Hopkins, #Les dents du bonheur, #Lou Deleuze, #To be continued, #Need Productions, #Arte, #Court-Circuit

LES DENTS DU BONHEUR de Joséphine Darcy Hopkins (France)

LES DENTS DU BONHEUR de Joséphine Darcy Hopkins (France)

2022 / Drame - horreur / vingt-cinq minutes

Avec Lou Deleuze, Kartell Varvat, Jeanne Civaux, Naomi Arlix

Production: To Be Continued, en coproduction avec Need Productions

 

Synopsis : Madeleine, 8 ans, accompagne sa mère, esthéticienne à domicile, chez de nouvelles clientes dans un quartier bourgeois. Afin de ne pas déranger, elle est envoyée dans la salle de jeux pour faire la connaissance des autres enfants : Eugénie, Constance et Émeraude. Celles-ci l'invitent à participer à un jeu de société pour lequel il faut miser de l'argent. Malheureusement, Madeleine n'en a pas.

 

Joséphine Darcy Hopkins a fait ses preuves d’armes auprès du collectif Les films de la Mouche. En 2016, le court-métrage Margaux (Prix du Jury au PIFFF) a été l’effet déclencheur de leur popularité. Le Jour où maman est devenue un monstre (Méliès d’argent au Razor Reel), réalisé cette fois-ci en solo, confirme la notoriété de la réalisatrice et son goût prononcé au cinéma de genres. En 2020 sort son premier court-métrage professionnel, Nuage (Prix du public à l’Etrange Festival).

« Le cinéma de genre permet de donner une forme physique à des choses abstraites », Joséphine Darcy Hopkins.

L’infatigable réalisatrice revient avec un nouveau court-métrage, en attendant son premier long- métrage, qui est une sorte de parabole des classes sociales : Les dents du bonheur (A ne pas confondre avec un autre court-métrage réalisé par Arno).

Dans Les dents du bonheur, il y a deux histoires, une première se déroulant avec des grandes personnes, des adultes responsables, et une seconde avec des enfants qui jouent à un jeu de société. Les deux histoires se ressemblent, se chevauchent, mais à un degré différent. Il y a un acte violent dans les deux histoires qui découle d’une différence de classe sociale entre la bourgeoisie et la classe populaire. Différence qui se voit dès le plus jeune âge surtout quand il est question d’argent.

Madeleine, joliment interprétée par Lou Deleuze, va payer les frais de sa propre personne et de sa chair, l’écart qu’il y a entre elle et les trois autres petites bourgeoises. Elle va se faire violence pour rester à leur niveau et va même les dépasser. Une limite a été franchie et elle sera irréversible. Jusqu’où pouvons-nous aller pour se montrer à la même hauteur sociale que les autres ?

Madeleine va passer un cap et va perdre une part de sa naïveté, de son enfance. Elle va comprendre en un jeu le combat des classes sociales.

Joséphine ne cache pas ses références à Shining de Kubrick pour le décor de la maison avec les tapis, les tapisseries.

Les dents du bonheur est un conte cruel. Utiliser un jeu de société pour dénoncer la société contemporaine est très intelligent. C’est comme si, les jeux de sociétés nous préparaient à la vie en société. Les barrières entre le jeu de société et la société étant troubles, nébuleuses. Nous sommes des adultes jouant à un genre de Monopoly, en faisant des prêts à la banque pour s’acheter une maison ou bien aller directement à la case prison sans passer par la case départ.

Diriger quatre enfants ne devait pas être un exercice facile et l’histoire ne facilitant pas non plus, Joséphine a relevé haut la main ces deux challenges et continue à développer un cinéma de genres singulier assez cruel, reflet de notre société.

« Les Dents du bonheur est une mise en image, à travers le regard d’une enfant de huit ans, du phénomène de cloisonnement social dont mon personnage fait pour la première fois la douloureuse expérience. À l’âge où l’on rêve encore aux princesses, Madeleine est bien loin de ces considérations sociologiques et pense qu’il suffit de gagner une partie du jeu pour obtenir la considération du groupe de filles, issues d’un milieu privilégié, auquel elle a été greffée. » Joséphine Darcy Hopkins.

Les dents du bonheur est disponible gratuitement sur le site d’Arte. Je ne peux que vous conseiller de vous y connecter.

Mad Oliver.

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