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500 METRES SOUS TERRE de Kim Ji-hoon (2022)
Dong-won et sa famille viennent enfin de s'installer dans leur nouvelle maison, achetée après des années d'économie. Mais des pluies diluviennes créent un glissement de terrain et le bâtiment...
500 METRES SOUS TERRE (aka Sinkhole) de Kim Ji-hoon (Corée du Sud)
Disponible en Vod / Blu-ray / Dvd
Film catastrophe / 117 minutes
Avec Seung-Won Cha, Seong-gyoon Kim, Kwang-Soo Lee
Distributeur France : The Jokers
Synopsis : Dong-won et sa famille viennent enfin de s’installer dans leur nouvelle maison, achetée après des années d’économie. Mais des pluies diluviennes créent un glissement de terrain et le bâtiment est englouti dans un gouffre en pleine pendaison de crémaillère. Isolés à des centaines de mètres sous terre, Dong-won et ses invités ont peu de temps devant eux pour remonter à la surface...
Etes-vous prêt à tomber dans un trou de cinq cent mètres de profondeur dans les entrailles de la Terre ? Au fin fond du trou de la meilleure fosse septique ?
Voilà le challenge du réalisateur coréen Kim Ji-hoon (The Tower, Secteur 7) à ne pas confondre avec Kim Jee-woon (Deux sœurs).
La première demi-heure de 500 mètres sous terre présente les personnages de l’histoire lors d’un emménagement d’une famille dans un appartement d’un immeuble. Il y a les occupants de l’immeuble et les collègues de travail du père de famille qui est leur chef.
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Tout commence sur un ton burlesque avec un occupant de l’immeuble, perçu comme asocial et antipathique. Il va devenir en quelque sorte le cauchemar ambulant de notre père de famille qui n’arrive pas à s’imposer face à cet individu.
Arrive ensuite les collègues de travail pour fêter la pendaison de crémaillère et dont la discussion s’oriente sur le fait d’être propriétaire et de ce que cela représente dans la société coréenne contemporaine.
Cette première partie est réussie et c’est celle que je préfère au film. Alors, vous allez me dire et la suite alors ? De la merde au fond du trou des chiottes ? (sic)
Après la première demi-heure passée, le film catastrophe tant attendu avec son sous-entendu dans son titre 500 mètres sous terre arrive. Et là, le sol devient instable, très instable, à l’image de nos protagonistes qui s’effacent petit à petit derrière des effets visuels qui se veulent digne d’un blockbuster. Un personnage à part entière qui vole la vedette pour nous en mettre plein les yeux. Pourquoi pas ? C’est bien la raison du visionnage de ce genre de film catastrophe. On veut voir des personnages sombrer dans un événement tragique. Le hic, c’est que j’ai trouvé que les effets visuels, qui sont numériques, n’étaient pas très réalistes.
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Cependant l’histoire est assez prenante avec un suspense haletant et les deux heures (presque) du film passent vite. Est-ce que les protagonistes vont se sortir de ce trou béant ? Et comment ?
Côté interprétation, j’ai bien aimé le personnage (comique) campé par l’acteur Kwang-Soo Lee. Il est à mourir de rire dans la première demi-heure du film. Le film se lance dans les émotions et les sentiments un peu tard, sur la fin du film. Une fin un peu trop expédiée en fait.
500 mètres sous terre, en grattant un peu (sic), est une allégorie sur le capitalisme où la réussite sociale (coréenne et autres ?) n’est pas de posséder une montre Rollex, mais d’être propriétaire. C’est la condition pour fonder une famille digne de ce nom. Pas de toit véritablement à soi, pas de famille ! Economiser, travailler dur pour un seul objectif : devenir propriétaire et espérer que l’appartement prendra de la valeur avec le temps. Une réussite sociale comparée aux mètres carrés de propriété. Et quand votre propriété tombe à cinq cent mètres sous terre, c’est tout l’ascenseur social qui est remis en cause. Tout s’écroule autour de vous et vous vous retrouvez au fond du trou.
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500 mètres sous terre montre également que tout seul on ne peut pas s’en sortir. La solidarité humaine est la seule solution. L’individualisme que la société contemporaine a bâti s’écroule en même temps que la société s’écroule. Les fondations de la société (de l’immeuble) s’écroulent et les repères changent.
Les réalisateurs coréens exploitent le filon des films catastrophe (Tunnel de Kim Seong-Hun) après avoir été les maîtres des thrillers.
500 mètres sous terre est un bon film de divertissement spectaculaire et époustouflant mais qui traine en longueur (une petite coupe n’aurait pas fait de mal).
Mad Oliver