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Le blog du cinema d' Olivier H

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Blog spécialisé sur les Festivals Internationaux de Films Fantastiques comme Fantastic'Arts, FantasPorto, BIFFF, AIFFF, Mauvais Genre, Cannes, NIFFF, Fantasia, PiFan, Deauville, L'Etrange Festival, FEFFS, La Samain, Trieste, Razor Reel, Les Utopiales, PIFFF ...


BIFFF 2021 : rencontre avec le réalisateur Justin G. Dyck et le scénariste Keith Cooper d'ANYTHING FOR JACKSON

Publié par lecinemadolivierh sur 2 Mai 2021, 15:09pm

Catégories : #BIFFF2021, #AnythingForJackson, #JustinG.Dyck, #KeithCooper, #SheilaMcCarthy, #JulianRichings, #KonstantinaMantelos, #JoshCruddas, #LanetteWare

BIFFF 2021 : rencontre avec le réalisateur Justin G. Dyck et le scénariste Keith Cooper d'ANYTHING FOR JACKSON

Bonjour Justin et Keith, je suis Olivier, rédacteur en chef du blog Le Cinéma d'Olivier H, spécialisé dans les films de genre, fantastique et d'horreur depuis que je ne crois plus à la magie de Noël. Comment allez-vous ?

J. et K. : Très bien merci.

 

Avez-vous eu un traumatisme avec les fêtes de Noël ? (Justin et Keith ont fait pas mal de films sur Noël. Voir leurs fiches IMDb)

K. : Nous avons fait beaucoup de films de Noël et ils étaient supers, mais nous sommes heureux de passer à l’horreur, c’est là que se trouve notre véritable passion.

J. : Oui je suis d’accord avec Keith. J’ai aimé faire des films de Noël, mais j’ai essayé de faire des films d’horreur depuis plus de dix ans maintenant, alors finalement, faire ce film c’est un rêve devenu réalité.

 

Comment vous êtes-vous rencontrés et comment avez-vous collaboré ensemble pendant toutes ces années?

J. : Nous vivions tous les deux dans la même petite ville à côté de Toronto. Nous travaillions tous les deux dans le cinéma et un ami en commun nous a présentés. Nous avons discuté. Keith travaillait sur des choses passionnantes et je cherchais un scénariste sur quelques projets que j’avais en cours. Nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler ensemble lors de notre premier projet. Nous avons entrepris de faire ce film d'horreur, mais au lieu de cela, nous avons tâtonné sur un film avec un enfant qui jouait au football avec un singe. Nous avons donc fini par faire un film avec des enfants et des animaux et cela s'est transformé en une longue carrière de films de famille et de films de Noël, tout en essayant de lancer une carrière dans l’industrie de films d’horreur.

K. : C'est à peu près tout, j'écrivais des comédies pour Funny or Die et Justin faisait des films d'horreur avec d'autres personnes. On avait les mêmes objectifs et on aimait les mêmes films, donc ça a bien fonctionné entre nous. Justin et moi sommes très amis et on aime tous les deux le cinéma.


 

Au début, je pensais qu’Anything for Jackson était un biopic sur Michael, mais ce n'est pas le cas. D'où est venue l'idée originale de l'histoire?

K : Ça vient d'un mensonge lors d’une réunion de travail où on a dit : « Et si on faisait un film de fantômes ? ». Une histoire avec un membre décédé de ta famille et que tu ne voudrais plus quitter la maison. J'ai commencé à écrire très vite pour pouvoir dire au studio qu'on avait ce film. Je n'arrêtais pas d'appeler Justin pour savoir ce qu'on avait dit et de quoi on avait parlé. C'est comme ça qu'est née l’histoire du film. Justin et moi avons travaillé ensemble et nous avons terminé l’écriture du film en un mois environ. On a dit au studio que l’on voulait faire ce film. Passer à un autre genre de film, après avoir fait des films avec des animaux, des enfants et les fêtes de Noël, on voulait passer à autre chose.


 
J’ai vu sur le site IMDB que vous aviez encore deux films sur Noël qui vont sortir.

J. : Les films ont été réalisés avant Anything for Jackson. Ils sortiront plus tard à un moment donné. Nous avions signé huit films en un an, donc nous avons mis en place beaucoup de films de Noël. Ces films sont encore en train de sortir. Je pense que même à Noël prochain, il y aura d'autres films qui sortiront et que nous avons tournés dans le passé. Nous avons la chance de poursuivre notre carrière sur d’autres projets que des films de Noël, comme les films de genre.


 

Aviez-vous des références en tête pour Anyhting For Jackson ?

J. : Keith, toi en premier ?

K. : Je voulais écrire sur une famille en deuil et nous avons regardé beaucoup de films. Je regarde des films d'horreur depuis l'âge de trois ans et je les ai tous aimés. Nous avons regardé des films des années 70 comme The Changeling, Carrie. Justin et moi avons regardé plusieurs fois Shining. Mais Justin a su donner sa propre vision.

J. : Je ne voudrais pas dire que tels ou tels films ont été une sorte d'inspiration. Il y a eu certains thrillers d'action par exemple. Nous nous sommes appropriés certaines idées de nos films préférés. C’est une histoire d'amour dans une sorte de monde surnaturel. Ce n’est pas une histoire entre un garçon et une fille, mais un couple plus âgé qui s'aime depuis toujours et qui est marié depuis plusieurs années. James Wan est un maître dans le genre des films d’horreurs. Il sait comment faire peur. Mike Flanagan a réussi à faire un film en entier avec une jeune fille attachée à un lit (Ndla : Jessie d’après un roman de Stephen King). Nous avons des tonnes de références et  nous continuons à voir des films. Une fois que nous commençons à avoir une idée et que nous avons tous les deux notre projet à lancer, nous commençons à regarder pleins de films qui pourraient être pertinents pour notre projet.

 

Dans le film, Audrey et Henry sont un couple de grands-parents à qui on donnerait tout à commencer notre confiance ... jusqu'à ce que l'on se retrouve dans leur lit! Comment avez-vous trouvé ce charmant duo avec Sheila McCarthy et Julian Richings?

J. : On a trouvé Sheila avant même d'avoir le financement du film. J'avais vu Cardinals (Ndla : réalisé par Grayson Moore et Aidan Shipley. Elle a remporté un prix pour son interprétation) dans lequel elle tenait le rôle principal et je savais qu'elle était originaire de Toronto. Nous devions faire appel à des acteurs de Toronto car nous n'avions pas les moyens de faire venir quelqu'un de l'étranger. J'ai regardé ce film et elle était tout simplement une actrice phénoménale. J'ai donc immédiatement envoyé un message à Keith. « Regardes ce film, que penses-tu d'elle ? » Il a accepté et il a continué à écrire en pensant à elle. Je pense aussi que Keith écrivait en pensant à Julian parce que Julian est un autre acteur local de Toronto. Nous savons qu'il soutient beaucoup les films d'horreur indépendants (Ndla : Julian Richings joue un méchant clown adepte des seringues dans le très réussi Vicious Fun de Cody Calahan, prix du corbeau d’or au Bifff 2021). C'est l'un de ses genres préférés. Il a plus de deux cents crédits sur IMDb. Nous les avions donc en tête tous les deux pour le film. Grâce à des amis en communs, on les a contactés et invités à déjeuner et nous avons réussi à obtenir notre premier choix pour les deux rôles. Nous avons eu beaucoup de chance et nous avons obtenu ceux que nous cherchions.


 

Dans Anything for Jackson, on voit des grands-parents se jeter corps et âme dans une secte satanique, suite au deuil de leur petit fils qu’ils n’arrivent pas à accepter. Ils vont s’aventurer dans un domaine qu’ils ne contrôlent pas et ce point de vue est très intéressant, car il développe de l’empathie envers ces personnages. Est-ce ce que vous cherchiez à faire?

K. : Tout le monde va ressentir de l’empathie pour le personnage de Konstantina (Ndla : Konstantina Mantelos), Becker, une jeune femme enceinte qui est attachée à un lit et que le spectateur va encourager à s'échapper (Ndla : pas moi, je veux que Audrey et Henry réussissent leur plan diabolique !). Mais nous voulions avant tout que le spectateur se sente mal. Mais, oui, on peut avoir de l’empathie pour eux comme vous dîtes, même si vous ne pouvez pas être d'accord avec ce qu’ils font. Vous pouvez comprendre pourquoi ils font cela et par ce biais, leur donner le droit de le faire en quelque sorte. Les acteurs sont bons, que ce soit Julian, Sheila, Josh (Ndla : Josh Cruddas) ou Konstatantina et les autres.

J. : Vous savez c’est un peu comme dans tous les films de supers héros. Etes-vous heureux quand quelque de chose de mal arrive aux méchants parce qu'ils le méritent ? Êtes-vous triste envers leurs victimes ? C’est tout ce que nous voulions faire ressentir au spectateur dans le film.

 

Les scènes répétitives avec le détective privé sont impressionnantes. D'où vient cette idée de répétition?

J. : Je pense que c’est au scénariste de répondre.

K. : J'aime l'idée que dans le film, il y ait différentes choses en jeu. La victime est une personne innocente possédée par des démons. Elle va continuer à répéter ce geste parce qu'elle est maintenant dans son propre purgatoire qui se déroule à l'intérieur de cette maison. Dans la phase d’écriture, je voulais la garder présente. Et puis Lanette (Ndla : Lanette Ware) est une actrice tellement incroyable que chaque fois qu'elle le faisait, nous étions impressionnés et nous lui demandions de le refaire encore et encore. Elle est si bonne et si effrayante à chaque fois qu'elle le fait. Je pense que nous l’avons ajouté vers la fin parce que je ne me souviens plus si cela était écrit dans la première version.


 
Merci à vous deux.
Olivier H. 

Je remercie Kahina Hamache.

 

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