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Le blog du cinema d' Olivier H

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[Critique] Possessor de Brandon Cronenberg

Publié par lecinemadolivierh sur 21 Février 2021, 16:41pm

Catégories : #science-fiction, #Philip K Dick, #Possessor, #David Cronenberg, #Festival Internationnal du Film Fantastique de Gérardmer

[Critique] Possessor de Brandon Cronenberg

Possessor de Brandon Cronenberg (Royaume-Uni / Canada)

Sortie en DVD le 7 avril 2021. (En version non censurée).

Genre : thriller fantastique

Durée : cent trois minutes

Avec :  Andrea Riseborough, Christopher Abbott, Sean Bean, Jennifer Jason Leigh

Sociétés de production : Rhombus Media, Rook Films

Distribution France : The Jokers Films, Lonesome Bear

 

Pitch : Tasya Vos est agente au sein d'une organisation secrète utilisant une technologie neurologique afin d'habiter le corps de n'importe quelle personne, et la pousser à commettre des assassinats aux profits de clients très riches. Mais tout va se compliquer pour Tasya lorsqu'elle va se retrouver coincée dans le corps d'un suspect involontaire dont l'appétit pour le meurtre et la violence dépasse le sien de très loin.

 

Possessor est le second long-métrage du réalisateur canadien Brandon Cronenberg, après un premier film assez brillant (Antiviral). Sept longues années séparent les deux films. Les seconds films sont souvent la révélation d’un bon réalisateur selon les critiques. Alors, mieux vaut ne pas se précipiter et éviter de se vautrer. Faut dire que Brandon peut s’appuyer sur l’expertise ou les conseils de papa David Cronenberg. Bon là je divague, je ne sais pas si le fiston a pu avoir des tuyaux paternels …

Revenons au film … Possessor plonge le spectateur dans un film de science-fiction assez proche de l’univers des œuvres de Philip K. Dick mélangé au genre cyberpunk (où par ailleurs Dick était l’un des précurseurs du genre avec Le Dieu venu du Centaure), où il est généralement question de prise de pouvoir par des multinationales ou corporation. Un futur où le diktat des multinationales sera plus fort que celui des gouvernements (Un monde qui évolue vers une dystopie). Dans Possessor, des personnes de multinationales organisent des crimes en violant les enveloppes charnelles de personnes proches des  cibles via un procédé assez complexe de neurosciences (En injectant une sorte de puce dans le cerveau de la personne à qui tu souhaites voler son corps et via cette puce, tu pénètres et prend le contrôle du corps. Un truc qui fait penser au pouvoir des Grands Anciens de H.P. Lovecraft). Des corps utilisés un peu à l’instar d’avatars, sauf qu’ici, les avatars ne sont pas virtuels, mais bien des personnes réelles qui sont utilisées comme des Kleenex.

L’actrice Andrea Riseborough (Mandy), est vraiment intéressante dans le rôle de Tasya Vos, une mère de famille qui essaie tant bien que mal de cacher son métier de tueuse à son mari et fils, comme une certaine Nikita de Luc Besson. Elle apporte de la fragilité à son personnage pourtant froid et sans conviction. Puis à mi-parcours du film, c’est l’acteur Christopher Abbott qui vole la vedette. Christopher Abbott est impressionnant dans son double rôle, de quoi en devenir schizophrène. Le scénario à l’instar d’Antiviral est quand-t-à lui un brin tordu dans les veines d’un scénario écrit par un certain Christopher Nolan (Tenet).

La séquence initiale du film frappe fort de par sa violence et le sang qui en découle. Nous voilà prévenu à quoi s’attendre par la suite. Car oui, il y aura encore deux autres scènes assez violentes et sanglantes. C’est organique et méchant à souhait.

Mais malgré ses scènes le film souffre de quelques longueurs, certes utiles pour développer à minima les personnages. Au final, Brandon Cronenberg ne s’est pas vautré en réalisant son second film, entouré par son directeur de photographie d’Antiviral, Karim Hussain. Une photo prêtant à une époque « rétrofuturiste », terme reprit de l’interview dans le Mad Movies n° 344. La fin tombe un peu comme un cheveu dans la soupe, mais elle reste tout de même réussie.

Après une avant-première au Festival de Sundance en 2020, Possessor a été sélectionné (Etrange Festival 2020) et récompensé dans des Festivals prestigieux (Grand prix du jury et prix de la musique au Festival International du Film Fantastique de Gérardmer 2021, prix du meilleur film ainsi que celui du meilleur réalisateur au Festival de Sitges 2020). C’est déjà un monument !

Au final, le test du second long-métrage est hautement réussi et on peut compter à l’avenir sur Brandon Cronenberg qui tisse déjà son univers cinématographique, un brin organique comme celui de son paternel, un brin science-fictionnel comme celui de son paternel, mais avec sa patte artistique que je trouve très intéressante.

Olivier H.

[Critique] Possessor de Brandon Cronenberg
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