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MUTAFUKAZ Nouvelle Bande Annonce (ORELSAN, Animation 2018)
✩ Les Films à VOIR ? Ils sont ICI ► https://www.youtube.com/playlist?list=PL843D2ED8D80FA673 À la suite d'un accident de scooter provoqué par la vision d'une mystérieuse inconnue, Angelino,...
Critique du long-métrage d’animation MUTAFUKAZ de Shôjiro Nishimi et Guillaume « Run » Renard (France – Japon ) :
Date de sortie en salle le 23 mai 2018
Durée : 93 minutes
Genre : animation
Synopsis : Angelino est un jeune loser parmi tant d’autres à Dark Meat City, une mégalopole sans pitié sous le soleil de Californie. La journée, il livre des pizzas dans tous les recoins de la ville et la nuit, il squatte une chambre d’hôtel minable avec son coloc Vinz et une armada de cafards qui font désormais un peu partie de sa famille.
Mutafukaz est à la base une série de bande dessinée française de Guillaume « Run » Renard (Ankama Editions ou Label 619).
Mutafukaz est produit par Tanaka Eiko, Frédéric Puech et Anthony Roux.
Sociétés de production : Ankama Animations et Studio 4°C.
Distributeur : TAMASA Distribution.
Note IMDB : 7,1/10 sur 204 votes.
Rotten Tomatoes :
Festivals (liste non exhaustive) :
Récompenses : prix du jury jeunes et prix de la meilleure musique originale au Festival de Gérardmer 2018 (France), ainsi que le grand prix à Hallucinations Collectives 2018 (France)
Sélections : Paris International Fantastic Film Festival 2017 (France), Festival d’Annecy 2017 (France), Animation is Film Festival 2017 (Etats-Unis L.A.), Sitges 2017 (Espagne), International Film Festival Rotterdam, Utopiales de Nantes 2017 (France), L’Etrange Festival 2017 (France) …
Avis : Angelino est un livreur de pizzas jusqu’au jour où il a un accident de scooter et se retrouve renvoyé. Il enchaine les petits boulots à Dark Meat City, la ville merdique où il habite. D’ailleurs, il aimerait bien se barrer de D.M.C., mais son problème est qu’il n’a pas de tune. Il vit dans une chambre merdique avec son pote colocataire Vinz, le gars à la cervelle brulée (Genre le rejeton de Ghost Rider). Le passe-temps favori d’Angelino est de donner à manger à la centaine de cafards qui habitent avec eux. Angelino et Vinz ont un ami en commun, un peu lèche botte, ou plutôt sangsue : Willy, une chauve-souris égoïste et trouillarde. Leur vie misérable et tranquille va basculer le jour où le groupe d’intervention de la section Z-7 débarque chez eux avec de l’artillerie lourde (La scène n’est pas sans rappeler Leon de Luc Besson) …
Attention, Mutafukaz est l’animation trash de l’année. Une véritable bombe cinématographique qui vous propulse dans un monde de machos sans pitié, non sans rappeler Sin City de Robert Rodriguez. D’ailleurs le personnage Bruce Macchabée, qui est un dangereux criminel, pourrait être un Marv (Mickey Rourke) en très très méchant. Mais pourquoi est-il si méchant ? Parce que !
Il y a beaucoup de personnages secondaires dans l’histoire, dont les catcheurs fous Mexicains, appelés la Lucha Ultima, ainsi que les hommes en noir avec leur redoutable chef Macchabée et les latinos de Palm Hill. Qui dit beaucoup de personnages, dit, personnages sous-développés. Mais l’ensemble passe bien, surtout que le film tient une dynamique assez tendue du slip. Le tout est accompagné par la superbe musique de Guillaume Houzé et The Toxic Avenger Band. Tantôt Reggaeton, tantôt électro. Le prix accordé au Festival Gérardmer est hautement mérité. Le son distillé est à la hauteur des attentes.
Mutafukaz est bourré de références cinématographiques comme Men in Black, Sin City, Invasion Los Angeles, La Haine, Ma 6-T va cracker, Roméo + Juliette, E.T., …. Mais alors, est-ce que le film a sa propre ADN ? Et ben, oui le film a son propre univers déjanté, science-fictionnel et social. Derrière tout ce bordel se cache une critique de la société actuelle qui laisse les plus démunis sur le côté de la route. Les « losers », la population des ghettos avec leurs gangs qui sévissent et font régner leur propre justice du plus fort, ou tout du moins du plus armé.
Note : 7,5/10. Mutafukaz est une animation réussie (Superbe travail de Shôjiro Nishimi qui signe la coréalisation ainsi que l’animation), survoltée pleine d’action avec des guns-fight et du second degré. C’est explosif, corrosif et sociétal tout à la fois. Le seul petit bémol, cité plus haut, est la multitude des personnages qui ne facilite pas un sentiment d’empathie de la part du spectateur. Mais Mutafukaz n’est pas là pour verser dans les larmes, mais plutôt pour divertir tout en faisant réfléchir sur l’environnement, l’écologie et les amis, et c’est réussi ! Vous savez ce qu’il vous reste à faire dès le 23 mai prochain !
Mad Olive