Critique et lien du court-métrage JUSTINES de Rémy Barbe et Joséphine Hopkins (France)

JUSTINES - Rémy Barbe & Joséphine Hopkins - [LFDLM 2016]

"Lorsque 3 criminels méthodiques frappent à la porte de 2 soeurs, personne ne s'imagine encore à quel point la nuit sera longue et pleine de surprises..." ATTENTION : CERTAINES SCÈNES SONT ...

https://vimeo.com/151324913

Critique et lien du court-métrage JUSTINES de Rémy Barbe et Joséphine Hopkins (France) :

Année: 2016

Durée: 16 minutes

Genre: thriller fantastique

Synopsis: Quand trois jeunes criminels frappent à la porte de deux sœurs, personne ne se doute que la nuit va être longue et non sans surprise ...

Avant le court-métrage Margaux de Rémy Barbe (Et le Diable Rit avec Moi), Joséphine Hopkins (Le Jour où Maman est Devenue un Monstre) et Joseph Bouquin, il y a eu la sœur Justines.

Justines est produit par Jean Fournier.

Sociétés de production: Le Lapin Blanc Production et Les Films de la Mouche.

Distributeur: Les Films de la Mouche.

Sélections en Festival : Mauvais Genre (Tours) et Bloody Week-End (Audincourt).

Avis : Justines est à ranger aux côtés du premier long-métrage de Coralie Fargeat : Revenge, dans le rayon « Rape and revenge » (Viol et vengeance). La première séquence de Justines débute rock’n’roll avec la musique de Joseph Bouquin et les images assez violentes de Soraya Sanini. Le spectateur est plongé tout habillé dans un bain rouge à 37 degrés, accrochez votre ceinture, c’est parti pour un tour dans un huis-clos anxiogène.

Trois garçons font donc irruption dans l’appartement de deux sœurs seules. Les trois garçons sauvages un peu beaucoup chtarbés rappellent ceux vus dans Orange Mécanique de Stanley Kubrick. Il y a bien un air de famille sans les chapeaux. Dans leurs sangs coulent une violence inouïe et sans frontière. Ils vont commencer la soirée à s’en prendre aux deux sœurs jusqu’à ce qu’un événement inattendu arrive. Dans sa seconde partie, Justines met un doigt, puis un pied dans le fantastique. L’irréel s’incrustant dans le réel. La musique de Joseph Bouquin mute également et en devient oppressante et non rassurante. Un twist fantastique renversant et intéressant tout en restant dans le sanglant. Comme quoi, la femme peut être aussi castratrice !

Côté interprétation, Mathieu Lourdel qui joue le chef de la bande est remarquable. Derrière son visage angélique, se cache un putain de psychopathe taré. Un déglingué du cerveau. Ses gimmicks au début dégagent plutôt de l’empathique en sa faveur, pour ensuite devenir par la suite dérangeants et perturbants. C’est un choix judicieux. Davor Cosic est également assez bon dans le rôle de la grosse brute. Côté filles, on retrouve Aurore Schaeffer (Virtual Revolution de Guy-Roger Duvert) dans le rôle de Chloé et Mélanie Zadeh (Dealer de Jean-Luc Herbulot) dans le rôle d’Eva. Les deux actrices vont bien ensemble et on ne doute pas une seconde qu’elles ne sont pas sœurs à l’écran.

Justines n’est pas qu’un film avec de la violence gratuite, c’est également un film féministe qui dénonce une certaine vision matérielle de la femme qu’ont certains hommes. Non messieurs, la femme n’est pas un objet sexuel (Pas que ! Non, je déconne). Sous sa forme violente se cache un fond qui défend la femme, les femmes facent à la violence et le non-respect de  certains hommes pour elles. Le discours qu’ont les deux sœurs avant l’arrivée des trois fêlés en est précieux. Pourquoi les femmes ont-elles peur de sortir le soir habillé d’une mini-jupe ? Pourquoi jusqu’à une certaine époque, leur éducation n’était pas la même que celle des garçons ? Sont-elles nées pour souffrir et être soumises à l’homme ? Apparemment non …

Note : 7/10. Justines est violent, percutant et sociétal. Le résultat en est bluffant quand on sait qu’il a été écrit, « casté », tourné et monté en seulement … trois semaines ! Un vrai travail de titan pour ces deux réalisateurs très prolifiques. Depuis, ils ont réalisé Margaux et Délivrez-Nous, ainsi qu’un court en solo chacun. Bravo, nous pouvons compter sur vous dans un futur proche il semblerait ...

Mad Olive

Mathieu Lourdel

Mathieu Lourdel et Davor Cosic au fond

Ca va mal finir ...

LES FILMS DE LA MOUCHE - SHOWREEL 2018

LFDLM Showreel 2018. Extraits : - Justines (Rémy BARBE & Joséphine HOPKINS) - 2016 - Le Prince Qui Voulait Parler (Joseph Bouquin) - 2016 - 15h43 (Rémy BARBE, Joséphine HOPKINS & Joseph BOUQUIN...

https://www.youtube.com/watch?v=MN-F1mTEaTQ

Les Films de la Mouche

https://www.youtube.com/user/SRpicturesFR

Comments

[Edouard]

Le comédien en photo derrière avec Mathieu n’est pas Leo pochât mais Davor cosich

[lecinemadolivierh]

Cher lecteur, merci pour cette rectification. Je viens de modifier la légende de la photo. Par contre, sur IMDB l'orthographe de l'acteur est "Davor Cosic". Y-a-t-il vraiment un "h" à la fin du nom ? Merci en tout cas