PIFFF 2017 (Compétition officielle) - critique du long-métrage REVENGE de Coralie Fargeat (France)

Publié par lecinemadolivierh sur 19 Décembre 2017, 13:19pm

Catégories : #PIFFF 2017, #Paris International Fantastic Film Festival, #Revenge, #Coralie Fargeat, #Rézo Films, #Marc-Etienne Schwartz, #Marc Stanimirovic, #Sitges 2017, #TIFFF 2017, #Sundance 2018

PIFFF 2017 (Compétition officielle) - critique du long-métrage REVENGE de Coralie Fargeat (France)

Revenge - Teaser

Never take your mistress on an annual guys' getaway, especially one devoted to hunting - a violent lesson for three wealthy married men. Written and directed by Coralie Fargeat Revenge will be part

https://www.youtube.com/watch?v=VAPvHDYQezQ

PIFFF 2017 (Compétition officielle) – critique du long-métrage REVENGE de Coralie Fargeat (France) :

En présence de l’équipe du film

Date de sortie en salles : 7 février 2018

Durée : 108 minutes

Genre : thriller \ survival \ rape and revenge

Synopsis : Laissée pour morte, une jeune femme victime de viol décide de se venger de ses agresseurs en appliquant la maxime « œil pour œil, dent pour dent ».

Revenge est le premier long-métrage de la réalisatrice française Coralie Fargeat.

Revenge est produit par Marc-Etienne Schwartz et Marc Stanimirovic.

Sociétés de production : M.E.S. Productions, Monkey Pack Films, Logical Pictures & Charades.

Distributeur France : Rézo Films.

Note IMDB : 6,7/10 sur 239 notes.

Revenge dans les Festivals :

Coralie Fargeat a remporté le prix du meilleur réalisateur au Festival de Sitges 2017 (Espagne).

Sélections du film : Toronto 2017 (Canada), PIFFF 2017 (France), ainsi qu’à Sundance 2018 (Etats-Unis) dans la catégorie Midnight.

Avis : Richard et sa maîtresse Jennifer arrivent en hélicoptère dans une maison de luxe avec piscine en plein désert. Il fait chaud, très chaud et Jennifer se trimballe en sous-vêtements, même après la venue de deux autres protagonistes masculins : Stan et Dimitri, deux amis chasseurs de Richard. Dès leur arrivée, Jennifer voir le gros calibre de Stan. Ce dernier va être tout émoustillé, pour ne pas dire sur excité, lorsque Jennifer va lui faire une danse très « caliente ». Le mal en lui va surgir des ténèbres et provoquer l’irréversible du viol de Jennifer en l’absence de Richard.

Revenge mélange les genres survival et revenge. Le film est violent, cruel, trash et gore. Les effets spéciaux sanglants de Laetitia Quillery sont assez réussis. Il y a une bonne dose d’hémoglobine, surtout dans le final. Les mouvements du cadre de la caméra donnent le rythme au film qui est assez tendu, malgré les cent huit minutes du film. La photographie de Robrecht Heyvaert avec les décors naturels du Maroc sont splendides.

Côté casting, l’acteur Vincent Colombe qui interprète Stan avait déjà collaboré avec la réalisatrice Coralie Fargeat dans son court-métrage Reality+. Il interprète le personnage de Stan, dont il est assez facile à penser, que ce n’est pas tous les jours qu’il voit une très jolie femme sexy dénudée. Il va franchir l’infranchissable. A ses côtés, Dimitri est interprété par Guillaume Bouchede. Un personnage irresponsable qui s’en bat les couilles. La seule actrice, Matilda Anna Ingrid Lutz apporte son charme (et plus) au film. Rien à dire sur sa plasticité. Son rôle a dû demander une bonne endurance pour le rôle assez physique et pas mal de maquillages SFX. Richard interprété par l’acteur Kevin Janssens (Les Ardennes) est un personnage égocentrique et démesuré. Il en prendra bien pour son grade de pire ordure !

Le scénario tire un peu trop sur les ficelles et le film en devient long. Tenir plus de cent minutes avec seulement quatre protagonistes et une fin que le spectateur se doute est un peu casse-gueule. Et que dire du personnage Jennifer qui est un Rambo au féminin, blessures après blessures, elle se relève encore plus forte, alors que le commun des mortels ne serait déjà plus de ce monde. Revenge en met plein la vue et les effets spéciaux sont là pour être spectaculaire.

Note : 6,5/10. Revenge est un film qui fait mal, qui choque et qui est violent. C’est viscéral et féministe. Le film tombe un peu dans l’actualité avec les révélations entre autre de l’actrice et réalisatrice italienne Asia Argento, dont Coralie Fargeat a parlé lors de la présentation du film. Dommage qu’il y ait des longueurs, dont la scène finale qui tourne un peu en rond. Le film n’en reste pas moins un bon divertissement. Pour ceux qui ont aimé le court-métrage Peine de Mort de Julien de Volte qui est dans la même veine de « rape and revenge ». En tout cas, après Grave de Julia Ducournau, la France dévoile chaque année de nouvelles réalisatrices dans un genre pas toujours facile. Bravo mesdemoiselles et mesdames.