Bande-Annonce de Matar a Dios (VOSTF)
Bande-Annonce de Matar a Dios de Albert Pintó et Caye Casas (VOSTF)
PIFFF 2017 (Compétition officielle) : critique du long-métrage MATAR A DIOS de Caye Casas et Albert Pinto (Espagne) :
En présence des réalisateurs
Année : 2017
Durée : 90 minutes
Genre : comédie satirique \ humour noir
Synopsis : Un sans-abri s’invite chez une famille pour le réveillon de Noël. La nuit prend une drôle de tournure lorsque l’homme, qui prétend être Dieu, explique à ses hôtes que la fin du monde est proche …
Par les coréalisateurs du court-métrage multi récompensé dans les festivals, R.I.P. (Œil d’Or au PIFFF 2017 du meilleur court-métrage international)
Albert Pinto est également le réalisateur du court-métrage Aun Hay Tiempo (2014).
Matar a Dios est le premier long-métrage des coréalisateurs.
Matar a Dios est produit par Norbert Llaras.
Société de production : Alhena Production.
Note IMDB : 7,4/10 sur 58 notes.
En Festivals :
Matar a Dios a remporté le prix du public du meilleur long-métrage au Festival de Sitges 2017(Espagne), ainsi que la mention spéciale de bronze au Festival Morbido 2017 (Mexique).
Avis : le héros de Matar a Dios (« Tuer Dieu » en français) est un nain de jardin sans domicile fixe, enfin presque. Un nain qui se prend pour Dieu … Voilà en quelques mots le résumé de ce film barré et déjanté dans les mêmes veines d’un Alex de la Iglesia (Pris au Piège, El Dia de la Bestia) en grande forme. Matar a Dios débute sur des chapeaux de roues avec un cynisme immoral, où le nain prédit un avenir très proche à un père au volant de sa voiture, le soir du nouvel an. Le ton du film est posé et le spectateur embarque dans un univers glauque non dépourvu d’un humour noir grinçant. Le nain va débarquer chez une famille au bord des nerfs, non par la cheminée, mais par les toilettes de la maison. A partir de ce moment, les emmerdements ne font que commencer et le film se transforme en huis-clos. Les protagonistes dans la maison sont un vieux père de soixante-douze ans qui s’est découvert une passion envers les putes, depuis qu’il est devenu veuf, un fils dépressif qui n’accepte pas la rupture de sa fiancée pour un homme de couleur noir, mieux calibré que lui ou encore Ana et Carlos, un couple en pleine crise d’infidélité. Le nain, heu Dieu pardon, va leur présenter un dilemme à résoudre avant l’aube. Matar a Dios est bien évidemment une satire sur la société contemporaine, forte d’individualisme avec une population s’éloignant de la religion. Un monde malade qui va vers sa fin et Dieu va les aider …
Côté casting, Eduardo Antuna (Mama es Boba) qui interprète le mari Carlos est tout simplement génial en mari qui doute de la fidélité de sa femme et part dans un délire paranoïaque. C’est mon coup de cœur ! Sa femme, Ana est interprétée par Itziar Castro (R.I.P., Rec 3 de Paco Plaza, Les Sorcières de Zugarramurdi d’Alex de la Iglesia et Blancanieves de Pablo Berger). Ana est une femme hors norme, toute en douceur et en rondeur, cachant une aventure d’un soir, afin de ne pas blesser son mari Carlos. Itziar Castro est magnifique. Emilio Gavira (Blancanieves) joue le protagoniste qui se prend pour Dieu.
La photographie baroque de Miquel Prohens est magnifique. Sombre comme le sujet du film. Le rythme du film est assez soutenu et les quatre-vingt-dix minutes passent assez vite, malgré une baisse de régime dans la seconde partie du film.
Note : 7,5/10. Les deux réalisateur Caye Casas et Albert Pinto distillent un film riche en humour noir et corrosif. Matar A Dios, malgré quelques défauts (Quelques longueurs dans la seconde partie du film) est un bon premier long-métrage. C’est un exercice de style assez réussi et on espère beaucoup pour la suite de ce duo infernal !
Mad Olive