COURT-METRAGE : LE JOUR Où MAMAN EST DEVENUE UN MONSTRE de Joséphine Hopkins (France)

COURT METRAGE – critique LE JOUR Où MAMAN EST DEVENUE UN MONSTRE de Joséphine Hopkins (France) :

Année : 2017

Genre : horreur \ drame

Durée : 23 minutes

Synopsis : Candice (Joséphine Bernetti) habite seule avec sa mère (Gretel Delattre) depuis le divorce de ses parents. A mesure que la date de son anniversaire approche, elle se réjouit à l’idée de revoir son père (Emmanuel Bonami). Mais voilà que le comportement de sa mère change, bouleversant le fragile équilibre de leur relation en les précipitant dans un terrifiant cauchemar.

Joséphine Hopkins a coréalisé plusieurs courts-métrages dont Margaux (Sélection au Festival de Gerardmer 2016, Œil d’Or du Jury au PIFFF 2016), 15h43 ou encore Justines.

Le Jour où Maman est Devenue Un Monstre est librement inspiré du livre pour enfant Maman est un monstre de Joanna Harrison.

Sociétés de production : ESRA Paris (film de fin d’étude) et Les Films de la Mouche.

En Festivals :

Le Jour où Maman est Devenue un Monstre a remporté la mention spéciale au TOHFF 2017 (Italie), ainsi que le Méliès d’Argent au Razor Reel Flanders Film Festival 2017 (Belgique). Il a également été sélectionné à L’Etrange Festival 2017 (France) ainsi qu’au Festival Paris Courts Devant 2017 (France).

Avis : Le Jour où Maman est Devenue un Monstre est un huis clos se déroulant dans la maison où vit la jeune Candice avec sa mère. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où la mère de Candice se transforme en … monstre ! Le spectateur est entrainé dans une spirale infernale sur les traces de La Mouche de David Cronenberg. Les autres influences étant Under the Shadow de Babak Anvari, Mister Babadook de Jennifer Kent ou encore Black Swan de Darren Aronofsky (De solides références que l’on aime ici!). Le fantastique s’installe avec ses métaphores dans cette relation fragile mère-fille dépourvue de présence masculine au foyer. Comme dans le roman La Métamorphose de Kafka, le spectateur assiste à la transformation de la mère. La jeune réalisatrice Joséphine Hopkins utilise à merveille le « Body Horror », un exercice cinématographique qui utilise la métamorphose de l’enveloppe charnelle pour faire écho aux dysfonctionnements psychologiques. Ici, la mère est meurtrie d’avoir perdu son mari suite à un divorce.

Les images du directeur de photographie Julien Grandjean sont superbes, tantôt colorées lorsque l’on assiste au monde de Candice (Scènes des Karaoké), tantôt nuancées de gris pour ce qui est de l’univers plus sombre de la mère. Cette dernière sachant que son ex-mari ne pointera plus le bout de son nez à la maison, tandis que Candice espère encore que son père sera présent pour son anniversaire.

Les effets spéciaux sont signés David Scherer qui avait déjà collaboré avec Joséphine Hopkins pour les effets dans Margaux.

Note : 8,5/10. La mise en scène est maitrisée et la jeune Joséphine Bernetti est impressionnante. On devrait entendre parler d’elle dans un futur assez proche. Le genre fantastique est utilisé à bon escient pour montrer ces failles mentales qui prennent le dessus sur le physique pour ne former plus qu’un. Le corps souffrant des cicatrices de l’âme. Le Jour où Maman est Devenue un Monstre est un exercice de style réussi. Il rend un bel hommage aux films de monstre. Joséphine Hopkins ayant plus d’un monstre dans son placard devrait revenir très vite nous présenter un nouveau chef d’œuvre et c’est tant mieux ! En attendant, il pleut des larmes …

Mad Olive

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