L'ETRANGE FESTIVAL : PRIS AU PIEGE (EL BAR) d'Alex de la Iglesia (Espagne\Argentine)

PRIS AU PIEGE (El Bar) : bande-annonce VF du nouveau Alex de la Iglesia

Critique sur le site avoir-alire.com https://www.avoir-alire.com/pris-au-piege-el-bar-la-critique-du-fil Sortie VOD : le 31/08/2017 DVD & BLU-ray : le 5 septembre 2017

https://www.youtube.com/watch?v=Og_Ju8edz9M

L’ETRANGE FESTIVAL 2017 : PRIS AU PIEGE (El Bar) d’Alex de la Iglesia (Espagne\Argentine) :

Année : 2017

Durée : 98 minutes

Genre : thriller

Synopsis : Devant un bar madrilène, un homme se fait abattre par un sniper caché dans un immeuble en face. Les clients se retrouvent alors pris au piège de cette menace invisible mais bien réelle. Ces otages parviendront-ils à cohabiter et s’organiser pour s’en sortir vivants ? …

Pris au Piège (El Bar) est le treizième film, et non apôtre, du réalisateur espagnol Alex de la Iglesia (Action Mutante, El Dia de la Bestia, Witching and Bitching …)

Pris au Piège est produit par Carolina Bang, Kiko Martinez, Mikel Lejarza, Mercedes Gamero et Alex de la Iglesia.

Sociétés de production : El Bar Producciones, Atresmedia Cine, Nadie es Perfecto, Pampa Films et Pokeepsie Films.

Distributeur France en VOD : Condor Entertainment.

Note IMDB : 6,4/10 sur 4 017 votes. Assez moyen dans l’ensemble.

En festivals :

Pris au Piège a remporté le Méliès d’argent du meilleur film fantastique européen au NIFFF 2017 (Suisse), ce qui le place en liste au Méliès d’or à Trieste 2017 (Italie).

Il a été présenté à L’Etrange Festival 2017 (France) lors d’un focus sur le réalisateur.

Avis : La scène d’ouverture de Pris au Piège est un joli plan séquence (Caméra qui filme tout en un seul plan sans coupure) qui dévoile les personnages du film dans la rue Madrilène avant qu’ils se retrouvent tous dans un bar. La séquence est très bien mise en scène avec la caméra qui suit un personnage jusqu’à un autre entre dans le cadre pour le suivre à son tour etc … Un peu comme l’ouverture de La La Land de Damien Chazelle (Séance de l’embouteillage). C’est du beau cinéma avec des mouvements fluides. Puis, une fois les protagonistes entrés dans le bar, le film devient un huis clos, faisant penser à une pièce de théâtre. Tout se passait bien jusqu’à ce qu’un client se fasse tirer dessus en sortant du bar … Les survivants se retrouvant pris au piège dans le bar avec un cadavre dans les toilettes, début des emmerdes pour les protagonistes !

Le réalisateur Alex de la Iglesia s’amuse à distiller des satires sociales dans ses films. Pris au Piège en fait partis où il est question de solidarité ou d’individualisme face à une situation extrême, où des vies sont en jeu. Comment nous comporterions-nous dans ce cas de figure ? Est-ce que l’on aiderait nos prochains ou bien la loi du chacun pour soi prendrait le dessus ? Et comme dans beaucoup de films d’Iglesia, la religion est également présente, à commencer par le nom et l’image du personnage Israel. Ce dernier récitant des passages bibliques à tout va … tous ces ingrédients sans en oublier la patte du réalisateur, l’humour noir, potache et ravageur.

Côté casting, Alex de la Iglesia a repris trois acteurs de son précédent film Witching and Bitching (Les Sorcières de Zugarramurdi). A commencer par l’acteur  Jaime Ordonez qui interprète Israel, un sans-abri qui a le look de Jesus, puis l’acteur Mario Casas qui interprète Nacho et enfin dans le rôle de la gérante du bar, la magnifique Terele Pavez (El Dia de la Bestia, Balada Triste, Mes Chers Voisins). Pour revenir à Israel, c’est un personnage déglingué, farfelu, mais également le plus malicieux des protagonistes. Une sorte de mélange d’ange et de démon. Un personnage complexe. Coté sensualité, Blanca Suarez (La Piel que Habito) campe la sulfureuse Elena avec sa belle plasticité qui ne manquera pas d’huile.

Mais Pris au Piège est tombé dans le panneau du huis clos, où il est difficile de garder un rythme assez soutenu. Le film part sur des chapeaux de roues, pour ensuite laisser la pression retomber et à en devenir long dans la seconde partie du film, à l’instar de Witching and Bitching. La faute peut-être à un scénario un peu léger ou bien pas assez déglingué ?

"La peur révèle nos vrais visages"

Note : 7/10. Pris au Piège est un peu comme une souris que l’on retrouve dans un piège quelques jours après, un peu refroidie. La provocation d’Alex de la Iglesia ne surprend plus vraiment. On passe tout de même un bon moment de cinéma. Pris au Piège est sorti directement en VOD en France et c’était un privilège de le voir sur grand écran à L’Etrange Festival ! Merci !

Olivier H.

Que se passe-t-il dehors ? T'as vu ?

Un trou ? Y'a quoi dedans ?

Une bimbo en petite tenue ?

Qu'est-ce qu'ils ont à me regarder comme cela ?

Attention ! un barbu derrière toi !