L’ETRANGE FESTIVAL 2017 : LOW LIFE de Ryan Prows (Etats-Unis) :
Compétition Internationale
Année : 2017
Genre : thriller dramatique
Durée : 96 minutes
Synopsis : El Monstruo (Ricardo Adam Zarate) est un catcheur qui incarne pour beaucoup le défenseur des opprimés. Pourtant, accompagné d’un ancien taulard et de sa femme héroïnomane et enceinte, il se lance dans un trafic d’organes qui dégénère …
Low Life est le premier long-métrage du réalisateur Ryan Prows.
Low Life est produit par Derek Bishé, Tim Cairo et Narineh Hacopian.
Note IMDB : 7,1/10 sur 71 votes. Une note assez bonne dans l’ensemble.
En festivals :
Low Life a remporté une mention spéciale du Jury, ainsi que la seconde place du public à Fantasia 2017
Avis : Premier long-métrage donc de Ryan Prows sous perfusion Tarantinien, voir Inarritunien ! Low Life distille une critique acerbe des Etats-Unis. Dès la première séquence du film, le spectateur voit un agent ICA (douanier) attrapé des Mexicains pour le compte d’un dangereux criminel Teddy « Bear » (Mark Burnam). Teddy a dans ses effectifs El Monstruo, un catcheur Mexicain qui a du mal à garder son contrôle et s’évanouit à chaque pulsion débordante d’énergie. C’est un Mexicain à cheval sur les coutumes, dont celle de revêtir le masque El Monstruo de génération à génération.
Low Life est doté d’un scénario non linéaire, à la façon Pulp Fiction de Quentin Tarantino, ou encore 21 Grammes d’Alejandro Gonzalez Inarritu. L’histoire du film est racontée d’un point de vue différent, de chacun des personnages. L’impact du film n’aurait pas été le même avec un scénario linéaire. C’est la bonne trouvaille scénaristique du film qui en devient intéressant. Pour un premier long-métrage, doté d’un budget minimal, le résultat est plutôt pas mal. Ajoutez à cela une bonne panoplie de personnages secondaires comme l’ex taulard Randy (Jon Oswald) qui a une gueule de nazi, mais qui n’en est pas un, Crystal (Nicki Micheaux), la gérante du motel ou encore Kaylee (Santana Dempsey) sa fille.
Mais pour un premier film, il y a quelques défauts issus justement d’un scénario non linéaire, avec ses scènes répétitives, même si elles ne sont pas racontées du même côté du prisme. Même les effets gores sont répétitifs (gueules écrasées). Dommage qu’il n’y ait pas eu un peu plus de folie (humour noir ?) dans le scénario. La fin est également décevante pour ma part.
La bande son est signée Pepijn Caudron et la photographie Benjamin Kitchens.
Note : 7/10. Low Life est un bon premier film, divertissant et subversif. Il est question de montrer la décadence du mode de vie des Mexicains aux Etats-Unis, où ils n’ont le droit à rien, pas même la justice. Il est question également du poids que peut représenter une tradition familiale qui peut devenir une enclume sur la tête de celui qui la porte. Ryan Prows est un réalisateur à suivre de près.
Olivier H.