Critique du court métrage AUTOPSY DES DELICES d’Aurélia Mengin (France) :
Année : 2012
Durée : 18 minutes
Genre : horreur
Synopsis : Gary (Samuel Poirier/Philippe Nahon), à bout de souffle vit ses dernières heures. Dans une ultime confession très confuse, le vieil homme replonge dans son passé obscur et labyrinthique. Comme une âme en peine il arpente sans relâche les sous-sols de sa mémoire, au bout du couloir, une cage et un passé insoutenable …
Aurélia Mengin est une réalisatrice originaire de l’Ile de la Réunion, où elle a créé le Festival International du Film Fantastique de la Réunion, appelé également Festival Meme Pas Peur ! Le festival a soufflé sa sixième bougie cette année avec une programmation de ouf ! Les courts-métrages réalisés par Aurélia Mengin sont dépourvus de dialogues, laissant le corps interagir avec le spectateur. Ses films sentent à plein nez le surréalisme et l’impressionnisme allemand. Références instruites par son père d’origine Allemand et artiste dans l’art contemporain.
Autopsy des Délices est auto produit par Aurélia Mengin et Vincent Lecreulx (Le père d’Aurélia).
En festivals :
Autopsy des Délices a été présenté en compétition à la deuxième édition du Paris International Fantastic Film Festival (France), à la 17ème édition du Puchon International Fantastic Festival (Corée du Sud), à la 3ème édition du Festival Meme Pas Peur de la Réunion, à la 47ème édition du Hofer Filmtage (Allemagne), ainsi qu’à la 15ème édition du Landshuter Kurzfilmfestival (Allemagne).
Mon avis : Autopsy des Délices installe le spectateur dans un train fantomatique plongeant dans les limbes du psychopathe Gary. Gary interprété à l’image par Samuel Poirier et à l’ouïe par Philippe Nahon (qui va collaborer sur le nouveau projet d’Aurélia). La voix off de Philippe Nahon sonne juste avec son timbre de voix grave et pesant. Car le thème du film est grave et pesant. Le spectateur entre dans la tête de ce déglingué du cerveau, et il se retrouve coincé dans un endroit qui pourrait s’appeler Les Filles du Calvaires, comme la station de métro parisien. Un homme seul, rongé par la solitude et la mal bouffe sous cellophane. L’univers cauchemardesque et malsain du court fait fortement penser à Hellraiser de Clive Barker. La photographie de Fabrice Mignot est sombre, teintée de nuances de vert et de bleu. Une très belle photographie morbide reflétant l’âme malade du personnage Gary. Nicolas Luquet a fait un énorme boulot sur le son du film, où chaque image est accompagnée de sons métalliques, de bruits étranges, de murmures qui amplifient une atmosphère lourde et poisseuse. Où chaque image fait penser à un purgatoire. La musique de Mégalopolis et Luke Kay tranche avec la cruauté des images. Elle est décalée et douce. Tel un berceau abritant un affreux bébé. Aurélia Mengin fait également une belle apparition dans le film ressemblant à un ange déchu dans ce purgatoire. Elle est surréaliste et contraste avec ses couleurs blanches et rouges. Le court-métrage interroge sur la religion et plus exactement le christianisme, où une croix est montrée en guise de révolver.
Ma note : 7/10. Autopsy des Délices est un joli et sombre court-métrage teinté de surréalisme et d’impressionnisme. Un univers déglingué, perturbant et provoquant que l’on retrouve dans le dernier court-métrage de la réalisatrice, Adam Moins Eve. Pour les amateurs de sensations fortes, une plongée dans l’âme malade de Gary …
Je remercie Aurélia Mengin pour le visionnage du film
Olivier H.
Aurélia Mengin : Autopsy Des Délices Trailer
Gary, breathless, is about to die. In his last confession, the old man begins a painful journey through the darkness of his cruel and morbid past. His lonely soul digs deeper and deeper inside his ...
Critique du court-métrage ADAM MOINS EVE de Aurélia Mengin (France) - Le blog du cinema d' Olivier H
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