PIFFF 2015 : critique de THE SURVIVALIST de Stephen Fingleton (Irlande) :
Film présenté en compétition internationale au PIFFF 2015, en présence du réalisateur.
Genre : survival
Sujet : Fifi est un jardinier solitaire (Martin McCann), qui depuis qu’il a quitté la maison de sa maman, s’est installé dans une cabane en bois au milieu d’une forêt. Son temps, il le passe en jouant de l’harmonica et en s’occupant des salades de son joli potager. Tout va pour le mieux, jusqu’au jour où le grand méchant loup arrive ... heu, deux limaces arrivent et souhaiteraient goûter à ses salades. Fifi s’imaginant une triangulaire avec la mère et la fille, les imaginent goûter à autre chose que des salades. Il va les laisser entrer dans sa cabane et en échange d’un bon petit repas, Fifi va se taper la fille, Milja (Mia Goth). Mais va-t-il s’en arrêter là ? …
The Survivalist est le premier film du réalisateur irlandais, Stephen Fingleton.
Sans vraiment en parler dans le film, la religion est le fil conducteur du film. En commençant par les pages de la Bible qui sert à allumer un feu. Puis de l’arrivée de deux femmes qui vont s’avérer être des problèmes pour le personnage masculin. Tout cela sur fond de post-apocalypse (Fausto Fasulo a bien indiqué cinq fois lors de la présentation du film, que c'était un film post-apo !). Beaucoup de sous-entendus faisant penser à la Bible. Et pour finir, il y règne un silence d’église dans le film où il y a très peu de dialogue.
The Survivalist est à la limite d’un film expérimental.
The Survivalist est produit par Fyzz Facility Film One & TheFyzz.
The Survivalist a remporté la mention spéciale du jury au FEFFS 2015 (France).
Note IMDB : 7,3/10 sur 96 votes des internautes. Une bonne note !
Ma note : 5/10. Certes, The Survivalist est intéressant pour son genre post-apocalyptique, même s’il n’est rien dit sur le sujet dans le film, où il y a plein de non-dits. Les plans serrés sur les personnages renforcent la côté intimiste du film. Une cabane dans une forêt, trois acteurs et l’affaire est dans le sac. Pas tout à fait. Le fait que le film manque cruellement de dialogue, comme si l’être humain avait perdu la parole, souligne la longueur du film. 100 minutes à voir un type faire son potager et se taper une fille à quelques mètres de la mère, c’est un peu soporifique.The Survivalist est un film instinctif montrant des êtres humains à l’écoute du moindre geste, se sentant en proie à quelque chose, tel un animal sauvage en temps de chasse. Certes, les acteurs Martin McCann et Mia Goth ne sont pas mauvais, mais on a l’impression qu’ils sont en roue libre, ne sachant pas quoi faire. Est-ce un manque de direction des acteurs ? Je n’en suis pas certain. Peut-être que le réalisateur Stephen Fingleton pensait pouvoir présenter son film au festival des films qui font dormir : Cannes ? Si vous survivez à ce film, c’est que vous être un vrai survivor!
Olivier H.