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Le blog du cinema d' Olivier H

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Blog spécialisé sur les Festivals Internationaux de Films Fantastiques comme Fantastic'Arts, FantasPorto, BIFFF, AIFFF, Mauvais Genre, Cannes, NIFFF, Fantasia, PiFan, Deauville, L'Etrange Festival, FEFFS, La Samain, Trieste, Razor Reel, Les Utopiales, PIFFF ...


Critique de NIGHT FARE de Julien Seri (France)

Publié par lecinemadolivierh sur 17 Octobre 2015, 13:36pm

Catégories : #Critique Film

Critique de NIGHT FARE de Julien Seri (France) :

(Date de sortie en salle en France : initialement prévue le 4 novembre, décalée au 13 janvier 2016)

Film vu à la projection de Presse au Ciné Club de l'Etoile, mercredi 14 octobre 2015.

ATTENTION, cet article contient des spoilers ...

Genre : thriller

Sujet : il y a des TGV qui font Londres-Paris en deux heures, et d’autres qui le font en deux ans (C’est le trajet économique). Chris (Jonathan Howard, Thor : Le Monde des Ténèbres) a pris le TGV qui met deux putains d’années ! Le hic, c’est qu’il a laissé en plan sa petite amie Ludivine (La charmante Fanny Valette) sans aucune explication. Alors, quand il pointe le bout de son nez, deux ans après, c’est pour sentir qu’il est cocu. Son meilleur pote, Luc (Jonathan Demurger, La Belle et la Bête et fils du directeur de cascades Gil Demurger) s’est bien occupé de Ludivine pendant sa longue absence. Un peu trop même … Luc (Pour se faire pardonner ?) embarque Chris dans une soirée Parisienne, où alcools et drogues coulent à volonté. Exaspéré, Chris sort de la fête avec Luc qui le colle au cul, pour lui proposer un after à Guyancourt dans les Yvelines. Ils vont s’y rendre en taxi (Ce qui est conseillé, lorsque l’on a abusé d’alcools et de drogues !). Mais Luc a la mauvaise idée de laisser en plan le chauffeur du taxi (Le champion de MMA, Jess Liaudin tout en muscles !) sans lui régler la course. Ce qui va rendre plus que furax le conducteur qui va se mettre à leur trousse à bord de son bolide…

Après avoir réalisé pour Luc Besson (Europacorp) en 2001, le film Yamakasi, Julien Seri revient en force après sept années d’absences dû à des projets avortés. Comme quoi, tourner sept fois sa langue dans la bouche avant de parler, ou bien attendre sept ans avant de réaliser un film est propice à une certaine qualité. Pour un film de production indépendante française, le niveau cinématographique de Night Fare (Ou Nightmare ?) est de bonne qualité. Le film dégage une atmosphère électrique lourde et poisseuse, à la limite de l’asphyxie. Le film commence avec des cadres instables, caméra à l’épaule, à la limite d’un documentaire. Grâce à cette approche, le spectateur est embarqué avec Luc et Chris dans cette folle histoire de psychopathe !

Les scènes au ralenti contribuent à un certain climat de lourdeur qui amène à une montée en puissance du mystérieux chauffeur du taxi.

Certes, le film n’a pas jouit de gros moyens financiers, mais, au final c’est ce qui fait de Night Fare un bon film de production indépendante comme on les aime. Rien à voir avec des Blockbusters dotés de budget de plusieurs centaines de millions de dollars.

« Les échéances n’arrivent jamais à terme et les dettes se paient toujours », comme le dit si bien le film.

Night Fare est produit par Pascal Sid, Paul Mignot, Julien Seri et Raphaël Cohen, ainsi que la société de production Daïgoro Films. Le film a également bénéficié d’un financement participatif sur le site Ulule (Environ 50 000 euros). Le film a été soutenu par des réalisateurs comme Matthieu Kassovitz ou encore Jan Kounen. Le budget total du film est de moins d’un millions d’euros.

Le film est distribué en France par Kanibalfilms et Daïgoro Films.

Le film a été sélectionné dans de nombreux Festivals, dont les Prestigieux FEFFS (France), SITGES (Espagne), FrightFest (Angleterre), Motel’x (Portugal) et au Razor Reel de Bruges (Belgique).

Note IMDB : 5,5/10 sur 133 votes des internautes. Bien moyen tout ça !

Ma note : 7,5/10. Night Fare est bourré de références, à commencer par Taxi Driver de Martin Scorsese pour cette histoire de chauffeur de taxi justicier, Halloween de John Carpenter, Un Justicier dans la Ville, Drive de Nicolas Winding Refn, Old Boy de Park Chan-wook ou encore Duel de Steven Spielberg. Des influences fortes des années 80. La voiture de taxi peut-être perçue ici comme un personnage dans le film. Une sorte de Michael Myers monté sur quatre roues. Les deux jeunes acteurs, Jonathan Demurger et Jonathan Howard, jouent bien et le duo fonctionne à merveille. L’actrice Fanny Valette apporte son charme et un peu de douceur au film qui est assez violent avec des scènes gores. La scène où elle est poursuivie par la Chrysler, montrée au ralenti avec un décolleté généreux est comme une cerise sur un gâteau. Merci Julien Seri pour ces belles images. Les bruits sonores, ainsi que la musique omniprésente d’Alex Cortés contribuent aussi beaucoup à la réussite du film. Il n’y a pas une image où la belle Chrysler noire apparaisse sans une note de musique. Les effets spéciaux sont également de bonne qualité au vu du budget ridicule. Et le film pince là où cela fait mal : une critique de la société française actuelle, où certaines valeurs ont disparu, comme l’autorité, la justice, l’honnêteté ou encore la loyauté. Une société gangrénée par la violence. Même la police est montrée du doigt dans le film. Il est question de rédemption, de changer un homme à partir de ses erreurs commises … Plutôt que d’aller vous goinfrer de supers héros, allez plutôt voir un vrai héro, le film de Julien Seri : NIGHT FARE !

Je remercie Blanche Aurore Duault et Nathalie Iund (MIAM Presse) pour l’invitation à la projection de Presse.

Olivier H.

Critique de NIGHT FARE de Julien Seri (France)
Critique de NIGHT FARE de Julien Seri (France)
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